La Guinée trébuche par la faute de sa classe dirigeante.

Les tenants du pouvoir en Guinée, sont depuis 66 ans incapables de comprendre qu’ils ne peuvent pas être que des représentants d’une caste privilégiée, mais plutôt ceux du peuple de Guinée.
Ils ne veulent pas accepter que la source de l’ordre, c’est la justice et que le plus sûr garant de la tranquillité publique, c’est le bonheur des citoyens.
Ce bonheur qui empêche les conflits armés, les soulèvements populaires, les coups d’États, le terrorisme, l’immigration clandestine ou climatique, ces longues convulsions capables de déchirer nos États africains.
Le remède à toutes ces convulsions est pourtant si simple pour celui qui refuse d’être ce décérébré porte-voix d’un monde de plus en plus aliéné et injuste.
Il s’agit bien du combat des préjugés contre les principes de l’égoïsme contre l’intérêt général; de l’orgueil et des passions des hommes puissants contre les droits et contre les besoins des faibles.
Et pourtant en Guinée, même pendant ce mois de ramadan là classe dirigeante refuse de le comprendre.
Morisandan Kouyaté en bon exemple est à la manœuvre
L’actuelle classe dirigeante prônant le changement dans la continuité reste à la manœuvre du côté de l’Allemagne.
Sur fond d’un accord de rapatriement humiliant existant entre la Guinée et l’Allemagne, le chef d’une diplomatie émiettée ne lâche pas prise. Il compte faire venir sa délégation gouvernementale pour fin d’expulsion humiliante des Guinéens ce mois d’avril en Allemagne.
Car Morisandan Kouyaté, son chef Mamadi Doumbouya ne font allégeance qu’aux chancelleries occidentales.
Ainsi revenir mettre la jeunesse guinéenne de l’Allemagne après une année 2024 passée dans la peur, dans une situation traumatique, les envoyer en prison de façon humiliante et inhumaine pour fin de déportation ne gêne pas le désormais meilleur ministre des expulsions du côté de l’Allemagne que la Guinée n’ait jamais connu.
Or les acteurs étatiques connaissent bien les causes de l’immigration mortelle. Car ils sont la source même du retard du pays, poussant les jeunes guinéens à espérer trouver un lendemain meilleur ailleurs que l’enfer qu’on leur impose depuis 66 ans.
Et d’ailleurs ce sont leurs ressources répressives et la résilience des pratiques néopatrimoniales qui torpillent l’aspiration au changement espéré.
Les jeunes guinéens sont les plus touchés par le chômage de masse. Et quantitativement plus diplômés, informés des pratiques malsaines des gouvernants comme Morissandan Kouyaté, et lassés de l’arbitraire et du favoritisme ambiant, ils s’étonnent que les jeunes soient habités par le sentiment de n’avoir plus grand chose à perdre et est déterminée à « prendre le risque » de leur tenir tête.
Et ceux qui n’en peuvent plus de cette situation font le choix de l’immigration mortelle au risque et péril de leur vie.
Mais pour des acteurs étatiques comme Morissanda Kouyaté, l’approbation des chancelleries occidentales sont au-dessus de l’intérêt général du peuple.
Alors pourquoi doit-il penser à mettre fin à sa diplomatie et relation extérieure malmenées de l’intérieur?
La Guinée c’est comme une prison à ciel ouvert
À l’intérieur de la Guinée, ils refusent la liberté aux opposants politiques, aux journalistes, ils bafouent en permanence l’unité nationale, font enraciner la pauvreté et creusent davantage le fossé entre riches et pauvres.
Pour eux la Guinée, cette invention du colonialisme et tenue aujourd’hui par les ficelles du néocolonialisme français dont ils sont devenus le relais ne se limite qu’à la capitale Conakry.
Quoi de plus normal pour eux, car nous parlons ici d’une caste de paria confortable où la médiocrité, la déficience intellectuelle et morale chérissent la règle.
Moi je la dénonce et dénoncerai! Donc j’écrirais !
Car contre cette caste, ses restrictions et sa corporation, nous ne pouvons pas faire une trêve.
Car c’est lorsqu’on a tort, que l’on se taise.
Aissatou Cherif Balde.
In. https://african-panorama.com/2025/03/20/la-guinee-trebuche-grace-a-sa-classe-dirigeante/