Contre La sansure

L’armée d’honneur ne prête pas allégeance à la honte!

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Ah, quelle ironie ! Voilà qu’en ce 1er novembre, date sacrée de la fondation d’une armée née du ventre brûlant de la dignité nationale, les descendants d’hier brandissent aujourd’hui la torche de la soumission comme s’il s’agissait d’un flambeau d’honneur.

Soixante-sept ans après, les fils d’une armée forgée dans le feu de la souveraineté se prosternent devant un mercenaire sans mémoire ni boussole.

Le général Ibrahima Sory Bangoura, costumé en patriote de parade, récite un texte cousu dans les bureaux de la propagande :

« Sous votre commandement, notre armée est devenue plus unie, mieux équipée et respectée… »

Respectée par qui ? Par le peuple qu’elle assassine ? Ou par les trafiquants de Simandou et les comptoirs chinois qui graissent les galons ?
Une armée respectable ne se mesure pas au nombre de treillis harmonisés ni au volume de discours à genoux, mais à la noblesse de son âme.

L’armée que nous avons connue celle des Keïta, des Touré , des Diallo, des PIVI ne se nourrissait pas de flatterie, mais de principes. Aujourd’hui, les uniformes brillent, mais les consciences rouillent.

Et lorsqu’un général devenu griot parle de « cohésion interne », c’est qu’il veut dire cohésion dans la peur. Quand il salue la « transformation significative » du secteur de la défense, il confond réforme et répression.

Car la seule chose qui a été transformée, c’est la hiérarchie : les héros sont humiliés, les traîtres promus, et les patriotes réduits au silence.

S’il avait un gramme de cette dignité dont il se réclame, il aurait rappelé à son chef qu’une armée n’a pas vocation à protéger un putschiste contre son peuple, mais un peuple contre tous les putschistes.

Qu’il le sache : l’histoire n’oublie jamais ses imposteurs. Les uniformes d’apparat s’effaceront, les discours s’éteindront, mais la vérité comme le sphinx renaîtra de ses cendres.

Et ce jour-là, on ne parlera plus de fidélité à un homme, mais de loyauté à une nation.

Les commandos invisibles, eux, ne défilent pas au palais.Ils marchent dans l’ombre de la mémoire, dans la lumière du serment originel.
Ils n’ont pas besoin d’applaudir pour exister : ils agissent.Car pendant que les généraux de carton posent pour la caméra, les soldats d’honneur préparent le retour de la vraie armée ,celle qui n’obéit qu’à la patrie et non à la trahison.

Et nous, peuple de Guinée, cette majorité silencieuse que nul tambour ne distrait et qu’aucune intimidation ne fait plier , nous levons nos voix pour saluer la vraie armée, celle de la dignité et de l’honneur.

Bonne fête à l’armée des ombres fidèles, aux fils légitimes de la patrie, à ceux qui refusent de vendre leur serment contre l’or des traîtres.
Bonne fête à ceux qui héritent dignement de la gloire des pères fondateurs, à ces invisibles qui veillent quand d’autres trahissent, qui marchent quand d’autres fléchissent.

Car l’histoire ne se célèbre pas dans les discours mensongers du palais, elle se prolonge dans la conscience des justes. Et tant qu’un seul soldat restera debout pour dire non à l’arnaque, non à la trahison, la Guinée ne sera jamais vaincue.

Avec Siba Beavogui 

Source: https://www.guineefutur.info/2025/11/02/larmee-dhonneur-ne-prete-pas-allegeance-a-la-honte/

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