Contre La sansure

Le Cadre de dialogue ne devrait concerner que le Groupe des 36 mois et celui des 24 mois et moins

0

Le Forum des Forces sociales de Guinée (FFSG), dans un document signé par Abdoul Sacko, fait des proposition pour la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif, dans lequel il propose le format de la médiation et de la facilitation, identifie les étapes du dialogue, suggère la composition des parties prenantes et, enfin, détermine les facteurs d’apaisement et de succès du Dialogue.
Concernant le « Format de médiation & facilitation« , le FFSG estime que « le dialogue peut être placé sous la conduite d’un pool mixte de médiation composé du médiateur de la CEDEAO, Dr Thomas Boni Yayi, pour assurer la coordination de la médiation, de trois (3) facilitateurs nationaux, choisis pour leur intégrité, leur impartialité et leurs capacités morales/intellectuelles sur les questions de transition démocratique et politiques et de gestion des conflits politiques.
Pour appuyer le médiateur et assurer le secrétariat du dialogue, le FFSG propose « trois (3) cadres de l’administration dont 01 de la primature, 01 du MATD et 01 du MAECI –GE. Pour l’appui administratif au secrétariat du dialogue et trois (3) experts/consultants du G5, dont le nombre peut varier selon la nécessité, pour assurer l’appui stratégique/financier et technique ».
Il serait plus juste de choisir équitablement ce personnel de soutien en faisant appel aux forces sociales, la vôtre, le FNDC, le CNOSG pour désigner ces personnes. Les fonctionnaires sont des agents de l’État, au service du CNRD. Par contre, les dirigeants des forces vives qu’on le dise ou pas, partagent des opinions avec des syndicats, des partis politiques qui sont proches soit du CNRD qui dirige le pays actuellement, ou du groupe ANAD, RPG AEC, CORED et FNDC-Politique, qui mobilise plus de 90 pour cent des guinéens. Il faudrait donc que le bureau du Cadre de dialogue inclusif soit désigné moitié moitié par ces deux camps.

Etapes du Dialogue

Le FFSG indique que : « Compte tenu de la reconfiguration du paysage sociopolitique du pays autour du Chronogramme de la transition avec des acteurs politiques et sociaux qui rejettent dans la forme et le fond les 36 mois comme durée de la Transition par résolution du CNT, et certains acteurs qui ont marqué leur adhésion à ladite durée, le dialogue doit s’effectuer en deux (2)« .
La première partie (Durée de la Transition) du dialogue, selon le FFSG « doit se faire entre les représentants dûment désignés par le CNRD et les acteurs qui rejettent les 36 mois pour confronter les arguments dans le respect de l’article 77 de la Charte de la Transition afin de définir la durée consensuelle de celle-ci ».
La deuxième partie (Mise en œuvre et suivi du Chronogramme de la Transition), du point de vue du FFSG, sera consacrée aux « sujets d’enjeux majeurs, tels que (la constitution, l’organe de gestion des élections, le fichier électoral, la réconciliation), un dialogue permanent inclusif regroupant l’ensemble des Forces Vives de la Nation, le CRND et les autres organes de la transition, peut être institué de façon périodique tout au long du processus« .

Le groupe ANAD, CORED, Fndc-Politique et RAPG AEC, posant avec le Médiateur de la CEDEAO, Thomas Boni Yayi, ancien Président démocratiquement élu Bénin.

De nombreux analystes de guinafnews.org ont estimé que chacun des camps devrait arriver au Cadre de dialogue avec ses propositions concernant la Constitution, l’Organe de gestion des élections, le Fichier électoral, la Réconciliation. Ces analystes ont suggéré que la Constitution guinéenne consacre la décentralisation, en donnant des pouvoirs réels aux régions et aux communes, notamment en matière de politiques de développement socioéconomique, de sécurité (Police), d’Environnement (reboisement). Elle devrait aussi instituer le poste de Vice-président (modèle USA), et prévoir la répartition équitable des principaux postes civils et militaires entre les régions et leurs ethnies différentes.

Mettre fin aux préférences ethniques et régionales 

Plus exactement, il faudrait que le président de la République et le vice-président ne soient pas de la même région administrative et de la même ethnie ; que le Président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre ne soient pas non plus des mêmes régions et ethnies que le Président de la République et le le Vice-président. Que les Etats-majors des armées aient la même diversité. Que dans chacun des ministères les nominations des cabinets obéissent à cette logique et que les postes techniques de ces ministères en tiennent en compte. Bref, la préférence ethnique et régionale doit être combattue légalement.

Concernant les « parties prenantes au dialogue« , Abdoul Sacko et ses camarades du FFSG estiment qu’il « peut être composé de 25 représentants répartis comme suit : Société Civile 06, Médias 02, Syndicats 02, Coalitions politiques 10, CNRD/Organes de la Transition 05« .

Pour un dialogue réellement inclusif, il faudrait que les parties prenantes soient désignées moitié moitié par les deux camps. Celui des 36 mois, qui regroupe le CNRD du Colonel Doumbouya et les forces politiques et sociales qui  partagent ce délai. L’autre groupe est celui des 24 mois et moins, formé par le groupe ANAD, CORED, FNDC-Politique, RPG AEC et les forces sociales (Presse, Syndicats, Ongs, etc.) qui vont dans ce sens. C’est dire que dans chacun de ces deux camps, toutes les forces vives seront représentées. Il ne faudrait pas que les forces sociales et les partis politiques fictifs cherchent à polluer le cadre du dialogue. Il est mieux indiqué qu’ils s’intègrent dans l’un ou l’autre camp.

Pour la réussite du Cadre de dialogue inclusif pouvant favoriser le succès de la transition, le Cadre de dialogue ne devrait concerner que le Groupe des 36 mois et celui des 24 mois et moins

 

Mamadou S. Fadi DIALLO (collaboration I. S. BALDÉ)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

× Comment puis-je vous aider ?