« Le CNRD tenterait même avec son gouvernement de préparer une certaine opinion et les partenaires techniques et financiers à un éventuel glissement »
Après la signature de la nouvelle Charte de l’ANAD, Cellou Baldé, responsable des fédérations UFDG de l’intérieur, a commenté à l’émission « on refait le monde » de Djoma médias l’événement.
À l’entame, il a expliqué « que le grand changement, c’est les objectifs, parce que le fondement de toute action, ce sont les objectifs. Et donc, les objectifs ont été adaptés au contexte du moment. Vous savez très bien que le contexte d’hier et celui d’aujourd’hui, ce n’est pas du tout la même chose. Nous avons un combat à mener face aux velléités de confiscation du pouvoir qui s’affiche de plus en plus. Aujourd’hui pour nous, le CNRD tenterait même avec son gouvernement de préparer une certaine opinion et les partenaires techniques et financiers à un éventuel glissement de l’accord dynamique de 24 mois« .
Pour l’ancien député uninominal UFDG de Labé « il faut se préparer, il faut affûter les armes. Donc, les objectifs ont été adaptés et nous avons fait en sorte également de donner plus de responsabilités aux commissions techniques qu’aux individus au niveau de cette charte là. Les commissions vont travailler, élaborer des plans opérationnels et il y a même un système de suivi-évaluation pour ne pas qu’on ait des plateformes classiques qu’on a habitude d’avoir dans ce pays. Qu’on sache qu’on a juste une plateforme dans le pays, quand le gouvernement nous invite à nous rencontrer autour de la table, mais qu’il y ait une plate-forme, qu’il y ait une alliance dynamique au sein de laquelle, il y a des commissions techniques qui travaillent, qui font des propositions comme ça toujours d’ailleurs été le cas au niveau de l’UFDG et de l’ANAD« .
Cellou Baldé a précisé qu’il « fallait revisiter les objectifs, renforcer le travail des commissions, parce qu’on a mis en place des commissions techniques à l’intérieur de cette alliance là. Donc, il fallait également adapter les activités de l’ANAD par rapport au contexte du moment. A un moment donné, c’était la lutte contre le 3ème mandat et l’élection de Cellou Dalein Diallo en 2020. Maintenant là, nous sommes dans le processus du retour à l’ordre constitutionnel. C’est un nouveau challenge, c’est nouveau défis et c’est un nouveau enjeu qui est là, il fallait réadapter tout ça. Par rapport aux hommes, il fallait faire en sorte qu’on ait un niveau des ressources humaines également, que nous voyons plus clair par rapport aux responsabilités qui sont assumées au niveau de l’ANAD« .
Pour un commentateur, « j’espère que les membres de l’ANAD vont comprendre qu’il faut mettre de côté ces manifestations pour surveiller le déroulement du chronogramme. Au sein des forces vives, les objectifs ne sont pas nécessairement les mêmes. Lansana Kouyaté avait raison d’estimer que les manifestations peuvent favoriser le glissement du chronogramme de 24 mois. Donc l’ANAD devrait chercher à convaincre ses alliés des forces vives qu’il faudrait avoir un plan B à soumettre dès à présent au G5 Guinée pour mettre en place de nouvelles autorités de la transition, supprimer le CNT ce, pour une durée de six mois maximum au cours desquelles les élections seront organisées ».