Contre La sansure

Le colonel Doumbouya et ses frères d’armes ont assuré le 3ème mandat au président Alpha Condé

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Si la Cour constitutionnelle et les forces militaires et paramilitaires de Guinée avaient joué un rôle républicain, le président Alpha Condé n’aurait pas été en mesure de modifier la constitution qu’il a juré, à deux reprises (2010 et 2015), de respecter et de faire respecter pour s’octroyer un 3 ème mandat.

Dans une nouvelle publication, Keamou Bogola Haba écrit : « le troisième mandat n’était pas bon. Mamadi Doumbouya et ses frères d’armes y ont mis fin par patriotisme et par devoir républicain de soldat pour sauver tout le pays contre les conséquences du troisième mandat.

Pourquoi cherchez vous à tout prix à associer tout le monde à votre troisième mandat qui a été un échec historique (…) le Colonel Mamadi Doumbouya, en bon soldat républicain, a évité aux guinéens un ‘’carnage plus que celui du stade du 28 septembre 2009« .

Échec de la loi, des manifestations, de la diplomatie et des urnes

Le fondateur et premier responsable du Front national pour la défense de la transition (FNDT), estime que : « l’histoire de notre pays retiendra officiellement que c’est bien le Colonel Mamadi Doumbouya et son équipe qui ont finalement rendu réversible le troisième mandat après l’échec de la loi, des manifestations, de la diplomatie et des urnes« .

Bogola Haba souligne que le 5 septembre 2021, Colonel Doumbouya « a libéré tout le monde de prison ce jour et a ouvert un nouveau chapitre pour la naissance d’une nouvelle Guinée d’égalité de chances pour tous devant la loi et cela après 63 ans d’indépendance« .

Si le fondateur du FNDT acceptait de bien analyser les faits, il aurait soutenu, comme tous les démocrates guinéens, que le colonel Doumbouya et ses frères d’armes ont assuré le 3ème mandat au président Alpha Condé, en faisant respecter les résultats du referendum du 22 mars 2020 et de l’élection présidentielle du 18 octobre de la même année, qui ont été préparés, selon un membre de la CENI, par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), que la Cour constitutionnelle s’est empressée de valider.

À leur prise du pouvoir, c’est dans les fiefs de l’opposition du pouvoir qu’ils ont renversé que Colonel Doumbouya et ses camarades sont allés pour s’octroyer la légitimité populaire. Les habitants de ces zones qui sont habitées par près de la moitié de la population de Conakry avaient applaudi le discours du 5 septembre 2021 et espéraient que le pays allait avancer dans une nouvelle direction, pour rejoindre le camp des pays engagés dans la démocratie réelle, en mettant fin au népotisme, à l’ethnostratégie.

Les leaders religieux ont pu faire asseoir autour de la table les FVG et le gouvernement qui, maintenant, se donne d’autres priorités au lieu de régler les problèmes urgents et nécessaires de la Transition.

Les leaders religieux ont entrepris une médiation entre les Forces vives de Guinée (FVG) et les autorités gouvernementales, à l’initiative du Premier ministre Goumou Bernard. Le CNRD va-t-il privilégier le développement socioéconomique harmonieux du pays, en donnant toutes les chances de réussite à ce dialogue, plutôt que suivre les conseils des opportunistes qui les entourent ?

Compte à rebours américain

Ce dialogue avait bien commencé, comme recommandé par le sommet extraordinaire de la  CEDEAO tenu le 18 février dernier à Addis-Abeba. Mais le PM Goumou semble être occupé par les poses de premières pierres plutôt que se rappeler qu’il dirige un gouvernement provisoire, dont le mandat expirera en décembre 2024. Les Etats-Unis d’Amérique ont lancé leur horloge pour le compte à rebours de cette échéance.

Ibrahima Sory BALDÉ 

 

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