Contre La sansure

Le FNDC et des familles de victimes ont saisi la justice française pour porter plainte contre le Colonel Doumbouya

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Le FNDC a saisi la justice française le 8 septembre dernier en portant plainte contre le Colonel Mamadi Doumbouya pour  « complicité d’homicides et de torture ».

Pour un commentateur, « si cette plainte augmentera la pression sur le tombeur d’Alpha Condé, elle pourrait malheureusement le pousser à compliquer la transition guinéenne et suivre la voie de confiscation du pouvoir que lui suggèrent certains de ses proches collaborateurs civils et militaires. Il ne faut pas oublier que depuis sa prise du pouvoir, Doumbouya a pu créer des contacts avec des milieux influents en Guinée. Ces gens-là vont trouver les moyens d’étouffer cette affaire… Les avocats du FNDC ont vu juste en associant à cette demande des familles de victimes. Autrement des avocats français, qui vont proposer à  Doumbouya leurs services, allaient soutenir que le FNDC est dissout, ceci et cela…« .

De l’avis d’un analyste politique, « les chances d’un retour à l’ordre constitutionnel, c’est à travers la médiation de la CEDEAO. Donc les forces vives guinéennes doivent savoir poser tous les sujets autour de cette table de la médiation, mener des lobbying dans les capitales de la CEDEAO, à Paris, Washington, Bruxelles (Union européenne), New-York (NationsUnies). Avec le front qu’ont formé l’ANAD (Cellou Dalein Diallo), le FNDC-Politique (Sidya Touré), le RPG AEC (ancienne mouvance présidentielle) et la CORED (Mamadou Sylla). Si ce groupe présente un chronogramme concret à la CEDEAO, croyez-moi que le compte-à-rebours pour le retour à l’ordre constitutionnel débutera« .

Le gouvernement guinéen va-t-il finir de comprendre que le FNDC n’est pas du n’importe quoi et ses dirigeants des n’importe qui ? Le Ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, qui était à Genève pour plaider la cause guinéenne au Haut commissariat des Nations-Unies pour les Droits de l’homme, s’en est-il rendu compte ?

« Dans tous les cas, nous avons atteint les limites tolérées par la communauté internationale. Cette semaine à New-York, des décisions fortes seront prises contre le gouvernement et le CNRD. Le peuple est prêt pour des sanctions contre le régime. Mais il faudrait que ce soient contre tous les membres du CNRD, du gouvernement et du Conseil de la transition qui supportent aveuglément ce pouvoir dictatorial. On sait que certains, comme les représentants de l’UFDG, du RPAG AEC et de l’UFR, sont contre. Que Me Traoré, représentant du Barreau fait preuve de patriotisme et émet des analyses justes ».

 

Brehim Ould MAHMOUD 

 

 

 

 

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