Le Ministre Mory Condé écrit aux coalitions politiques. Que se cache derrière cette démarche ?
Pour faire face à la fronde que de des partis politiques et leurs coalitions opposent aux nouvelles autorité, le chef du département de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Mory Condé, leur a adressé des correspondances pour leur demander de prouver leurs existences. Ce proche du Colonel Doumbouya réalise-t-il qu’il est en train de scier « la branche sur laquelle ils sont assis ?«
Pour un acteur politique, « Colonel Doumbouya va bientôt se rendre compte qu’il est mal conseillé car, ils lui dit qu’il y a vingt (20) coalitions. Et maintenant que nous avons dit notre étonnement, ils veulent se rattraper et former de toutes pièces ces coalitions… Ils ont creusé un trou pour nous piéger, mais c’est eux qui sont en train de tomber dedans. La date butoir du 25 avril est très proche et la CEDEAO ne va pas laisser faire cette occasion. Elle voit qu’elle est sur le point d’imposer au Colonel Assimi Goïta du Mali ses conditions, elle va donc garder la même attitude avec Doumbouya et son CNRD« .
Des membres du G58, estiment que « cette vingtaine de coalitions est difficilement identifiable » et soutiennent que la démarche du MATD traduit leur volonté de « multiplier le nombre de coalitions aux seules fins de contrôler le cadre de dialogue« . Pour Rafiou Sow, Président du PRP, « l’Anad n’est pas une coalition politique électorale . C’est un cadre de concertation politique. Elle n’as pas besoin d’agrément, ni de décret pour existe (…) le ministre Mory nous demande les documents constitutifs de l’Anad dans le cadre du lancement de leur cadre de concertation inclusif . Et ce cadre ne nous concerne pas… »
Une source au MATD rejette ces arguments et explique que « le ministère de l’administration du territoire et les partis politiques sont des partenaires. Nous savons qu’il y a 182 partis politiques qui existent et 20 coalitions (…) c’est dans le souci de rassurer les acteurs politiques et pour que tout le monde soit au même niveau d’information que le ministre a écrit à l’ensemble des 20 coalitions, pas seulement à l’ANAD et autres. Il leur a demandé de fournir la liste des partis politiques de chaque coalition, les statuts et règlements intérieurs ainsi que leurs agréments« .
Poursuivant, cette source informe qu’à « l’issue de ce travail, le ministère de l’administration du territoire aura un tableau avec les 20 coalitions ainsi que les 182 partis politiques légalement constitués. Ainsi, nul ne dira qu’il y a eu ceci ou cela dans le choix de ceux qui doivent les représenter au sein du cadre de concertation« .
« Si le CNRD avait commencé par cette opération, on aurait compris. Mais attendre que la classe politique et les forces sociales se dressent devant eux pour demander mordicus la tenue d’un cadre de dialogue entre elles et le CNRD, pour voir comment éliminer certains d’entre eux est maladroit. De toutes les façons, ce CNRD et ses partisans ont fini de démontrer qu’ils veulent confisquer le pouvoir par tous les moyens, y compris la force« .