Contre La sansure

Le petit journaliste Moussa Moïse Sylla ou la médiocrité au sommet de la communication présidentielle !

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Contrairement à son homonyme, le personnage le plus important de la Bible hébraïque et le plus cité dans le Coran, le Moïse de la DCI déçoit. Jamais, dans l’histoire de la Guinée, la Cellule de communication de la Présidence n’a connu un Directeur aussi nul, aussi inattentif que ce petit journaliste, ce tonitruant, cet ancien chroniqueur et communicant de la radio Espace fm qui se faisait pompeusement appeler « inspecteur Columbo » sous l’ancien régime.
À l’époque, il déversait, à longueur de journée, sa haine viscérale contre le régime du Prof Alpha Condé qu’il chargeait de tous les péchés d’Israël. Tous ses tirs haineux, malencontreux et teintés parfois de dose communautariste avaient un seul et unique objectif : attirer l’attention des autorités sur lui dans l’espoir de gagner leurs cœurs et leurs esprits.  En tout cas, ce n’était ni pour des principes ni pour la société. Sans quoi, certains comportements qu’il reprochait au régime de l’ancien Président Alpha Condé, se font de la pire des manières actuellement. Des familles continuent d’être endeuillées sur l’axe ; la corruption et les détournements de deniers publics font légion.
La liberté d’expression qu’il disait défendre hier est confisquée. Ses amis journalistes se font agresser par les forces de l’ordre et de sécurité lors des manifestations contre la confiscation de leur liberté acquise de hautes luttes. Face à tout cela, il observe un silence de cimetière. Il n’hésite même pas encenser le principal boucher du 5 septembre chaque fois que ce dernier malmène les hommes de sa corporation. Ah, j’oubliais. Une bouche pleine ne parle pas.
Tout dépend du camp auquel l’on appartient, on dirait. Hier, spectateur et escroc, aujourd’hui, malheureux acteur, et futur orphelin de l’après transition. Cela me rappelle cette citation qui nous enseigne ceci : « Ne critique pas avant de l’avoir essayé. »
« La critique est aisée, mais l’art est difficile ». Moussa Moïse Sylla de la DCI a appris cela à ses dépens. Hier, il tirait à boulet rouge sur tout, mais aujourd’hui, les pieds à l’étrier, notre petit juriste qui se gêne de révéler la formation qu’il a faite à l’université du fait de sa carence notoire dans ce domaine, a donné sa langue au chat. Lui-même ayant un budget qu’il gère comme bon lui semble, avec son clan il faut le souligner, il a avalé sa langue ; il est devenu muet comme une carpe. Les bons cadres qu’il a trouvés dans ce service sont mis de côté.
En Guinée, plus on est virulent, plus on a la chance de gagner les cœurs et les esprits non seulement des autorités mais aussi des populations. Sinon, dans un pays normal, Moussa Moïse devrait d’abord aller à l’école de la rédaction administrative, avant d’être promu à ce poste. Oui, le travail du Directeur de la communication et de l’information (DCI) à la Présidence de la République est, de très loin, différent de celui d’un petit journaliste chroniqueur qui vient balancer des scoops chaque matin à la radio ou la télévision. Il est sensé rédiger les actes administratifs les plus solennels.
« Adresse à la Nation du chef du Président de la République », qu’est-ce que cette expression veut réellement dire ?

Malheureusement, c’est ce que nous a servi la communication présidentielle comme en-tête de l’adresse à la Nation du Président de la République.
En un mot, la nomination de certains guinéens à des postes de responsabilité pendant cette transition comme Ousmane Gaoual Diallo, Mandian Sidibé, Moussa Moïse, Tatakourou Diawara et autres qui passaient leur temps à vilipender et à s’attaquer violement aux bonnes gens dont ils ne peuvent atteindre la cheville, a permis au peuple de Guinée de découvrir leurs carences épidémiques en gestion de la chose publique. Eux qui criaient urbi et orbi ici la liberté d’expression et qui bizarrement sont laudateurs impénitents d’un régime qui se révèle comme le plus grand prédateur de la liberté de la presse.

Paul Zoumanigui

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