Le Trio a réaffirmé « sa disponibilité à participer au dialogue inclusif … » (C. D. Diallo)
Reçus hier, à Bissau, par le président en exercice de la Cédeao, le Général Umaru Cissoko Embalò, les représentants des principales forces vives guinéennes l’ont informé des problèmes de la transition en Guinée. À la sortie de cette importante rencontre, Cellou Dalein Diallo a expliqué qu’il a « conduit, ce lundi à Bissau, une délégation d’acteurs politiques et de la société civile n’ayant pas pris part au dialogue qui vient de clôturer ses travaux à Conakry« .
Le président de l’UFDG et de l’ANAD a informé que « cette délégation, composée de représentants de l’ANAD, du FNDC politique, du RPG-AEC et alliés et du FNDC, a été reçue par le Président en exercice de la CEDEAO dans le cadre des consultations qu’il a décidé d’entreprendre pour aider à diligenter l’ouverture du dialogue inclusif inter-guinéen décidé par le sommet de la CEDEAO tenu le 4 décembre dernier à Abuja ».
Poursuivant, il a indiqué qu’au « cours des entretiens, la délégation guinéenne a expliqué au Président de la CEDEAO l’origine des divergences qui ont opposé leurs structures respectives aux autorités guinéennes en ce qui concerne aussi bien le cadre que le contenu et la facilitation du dialogue politique inter-guinéen avant de réaffirmer sa disponibilité à participer au dialogue inclusif décidé par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
Quant au Président Embalò, il a réitéré la détermination des chefs d’Etat de la sous-région à aider la Guinée à restaurer la confiance entre les acteurs politiques et à créer toutes les conditions d’un retour apaisé à l’ordre constitutionnel« .
Sabotage de la médiation de la Cédeao
Pour un analyste politique, « tout le monde sait que le Cadre de dialogue instauré par le CNRD et son gouvernement, qui s’est tenu du 24 novembre au 15 décembre derniers, ce n’est qu’un sabotage de la médiation de la Cedeao. Je ne sais pas pourquoi l’Ambassadeur américain a mis la pression sur les forces vives pour qu’elles prennent part à ce semblant de Cadre de dialogue. Il aurait dû mettre cette pression sur le CNRD et le gouvernement pour la satisfaction des exigences des absents. La communauté internationale ne doit pas oublier que les autorités actuelles sont issues d’un coup d’État qui a renversé un régime mal élu. Ils n’ont pas de légitimité populaire, contrairement aux forces vives qui ont été obligées de bouder les travaux du Cadre de dialogue. Espérons que la Cédeao va maintenant faire sa médiation entre les participants au Cadre de dialogue d’un côté et ceux qui en ont été exclus de l’autre côté ».
À Conakry, le rapport final des travaux du Cadre de dialogue est loin de faire consensus. Le Médiateur Thomas Boni Yayi, qui semble être plus préoccupé par la situation politique dans son pays, le Bénin, où sa formation politique est en pleine campagne pour les législatives, est-il l’homme de la situation ? Dans certains milieux, la question revient souvent dans les débats et, parmi les commentateurs, il y en a qui estiment que l’ancien président béninois penche du côté du pouvoir au lieu de jouer le rôle d’arbitre impartial.