L’Engagement de la Parole d’Honneur des Dirigeants : Le Cas de la Transition en Guinée
Le respect de la parole donnée est un principe fondamental pour tout dirigeant, particulièrement dans les périodes de transition politique. En Guinée, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, élevé en janvier dernier au rang de Général de corps d’armée, ainsi que les membres du CNRD, ont déclaré à maintes reprises qu’ils ne seront pas candidats aux prochaines élections et qu’ils quitteront le pouvoir à la fin de la transition. Cet engagement, pris devant le peuple guinéen et la communauté internationale, illustre l’importance cruciale de la parole donnée en politique.
Dans une société où la confiance envers les institutions est souvent précaire, la crédibilité d’un dirigeant repose en grande partie sur sa capacité à tenir ses engagements. Ne pas respecter ces promesses risquerait d’éroder la confiance des citoyens et des partenaires internationaux, compromettant ainsi la légitimité du processus de transition. À l’inverse, honorer sa parole renforce la cohésion sociale et contribue à la stabilité politique, indispensable au développement économique et social du pays.
Les dirigeants doivent se rappeler que l’honneur et l’intégrité ne se mesurent pas uniquement par des discours, mais surtout par des actes concrets. En respectant leurs engagements, ils laissent un héritage politique basé sur la confiance et la transparence, des valeurs essentielles pour bâtir une démocratie durable.
Le président de la transition a réitéré qu’il quittera le pouvoir à la fin de la transition, prévue pour l’année prochaine. Cela signifie-t-il qu’il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle ?
Ousmane Gaoual Diallo : « Non seulement il ne sera pas candidat, mais il l’a affirmé au moment de l’élaboration du chronogramme pour le retour à l’ordre constitutionnel, et il l’a répété dès que le besoin s’en est fait sentir. C’est un engagement solennel pris devant le peuple guinéen. Avant la fin de la transition, une nouvelle constitution sera proposée par référendum. La transition devrait s’achever dans les 24 mois. D’ici là, nous veillerons à ce que tous les engagements pris, qu’il s’agisse de l’élaboration d’un fichier électoral consensuel, de la révision des textes constitutionnels, de la création des institutions ou du déroulement des processus électoraux, soient tenus dans les délais impartis. »
Amara Camara : « Le CNRD a démontré, avec bonne foi, dans la Charte de la transition que ni le président, ni aucun membre du CNRD, ne sera candidat à une élection. »
Mamadi Doumbouya : « Le CNRD rassure la communauté nationale et internationale que le pouvoir ne sera jamais confisqué. Les membres du CNRD, du gouvernement et des autres organes de la transition ne se présenteront pas aux prochaines élections. Je réitère mon engagement : ni moi, ni aucun membre du CNRD, ni des organes de la transition ne sera candidat aux élections à venir. Nous devons œuvrer ensemble pour jeter les bases d’une société réconciliée et tournée vers son développement socio-économique. Quant aux élections libres et transparentes, je pense avoir été clair, et je le redis aujourd’hui : ni moi, ni aucun membre de cette transition ne sera candidat à quoi que ce soit. »
Il est essentiel que le président de la transition, Général Mamadi Doumbouya, tienne l’engagement qu’il a pris devant le peuple guinéen. Le respect de sa parole est le socle de la confiance entre lui et la nation. En restant fidèle à ses engagements, notamment en matière de transition démocratique et de justice, il renforcera sa légitimité et permettra à la Guinée de retrouver le chemin de la stabilité et de la prospérité. Le peuple guinéen et la communauté internationale scrutent ses actions avec attention, et la crédibilité de son leadership repose sur sa capacité à honorer sa parole.