Les Forces vives gagneraient à essayer autre chose que les marches, toujours réprimées par le pouvoir.
Les forces vives de Guinée (FVG) ont publié un communiqué (publié ci-bas) pour indiquer l’itinéraire des prochaines manifestations devant avoir lieu les 17 et 18 mai prochains. Mais pour nombre d’analystes, « il est temps de trouver autres stratégies pour faire avoir gain de cause. Marche ou pas, sur l’Axe Hamdallaye Kagbélin les gouvernements guinéens ont toujours sévi contre les populations. Et bizarrement les victimes celles sont chaque fois les peuls... » Que faire maintenant ?
Pour un des analystes, « comme les forces militaires et paramilitaires du gouvernement savent qu’il suffit d’investir les quartiers où résident les partisans de Cellou Dalein Diallo, pour empêcher les marches, il faudrait donc, procéder autrement. Et le mieux à faire, ce n’est pas ces marches. C’est faire un observatoire du chronogramme avec une horloge qui décompte le retour à l’ordre constitutionnel. Rappelez-vous comment le gouvernement a pleurniché pour supplier les États-Unis d’enlever cette horloge« .
Poursuivant, cet analyste dit être convaincu qu’en mettant sur place « cet observatoire pour le suivi de l’accord Cedeao-Guinée, qui va surtout consister à informer les guinéens et la communauté internationale sur le manque de respect des étapes convenues dans cet accord, la pression va s’accentuer sur le CNRD et son gouvernement. La communauté internationale saura alors prendre des mesures fortes pour empêcher tout glissement. Et pour cela, il faudrait que les Forces vives de Guinée, représentatives de la quasi totalité des guinéens proposent un schéma de remplacement du CNRD et du gouvernement par un organe provisoire, d’un mandat de 6 mois, pour organiser des élections. Cet organe ne serait composé qu’un gouvernement de 15 membres, pas d’assemblée de transition essentiellement composé de personnalités membres des organisations de la société civile ».
Aujourd’hui, le PM Bernard Goumou s’est rendu au Centre islamique de Donka pour échange avec les leaders religieux. Qu’ont fait ces derniers au lendemain des tueries qui ont eu lieu mercredi et jeudi derniers ? Ont-ils seulement demandé au gouvernement de respecter la Charte de la transition rédigée et adoptée par le CNRD et ses alliés ? Ont-ils demandé au gouvernement d’inviter ses forces militaires et paramilitaires à arrêter de tirer sur les populations ?
De l’avis d’un commentateur, « les forces vives devraient appeler leurs militants à interpeler les leaders religieux sur leur complicité avec les autorités qui exercent des violences et meurtres sur l’Axe. Il faut que ces religieux se positionnent sur ces crimes… »