Les FVG devraient continuer les négociations avec le gouvernement
Il ne faudrait pas que les cas des détenus et exilés politiques et celui d’Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des Forces sociales de Guinée (FFSG) empêchent les Forces vives de Guinée (FVG) de poursuivre les rencontres avec le Premier ministre de la transition, sous les auspices des religieux, en vue de trouver une solution à la crise sociopolitique qui secoue le pays, par la faute des nouvelles autorités issues du coup d’État du 5 septembre 2021, opéré par les forces spéciales du Colonel Mamadi Doumbouya.
Depuis dix huit (18) mois, ces nouvelles autorités ne font que tâtonner, encouragées par des acteurs sociaux et politiques en lesquels la quasi totalité des guinéens ne se reconnaissent pas. Depuis de nombreuses années, l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, l’UFR de Sidya Touré et le RPG AEC d’Alpha Condé, dont la gouvernance a plongé le pays dans cette situation de crises, sont les principales forces qui dominent le paysage sociopolitique guinéen. Malheureusement, plutôt que d’en faire des partenaires pour reconstruire le pays, le CNRD du Colonel Doumbouya n’a cessé de mener une espèce de chasse aux sorcières contre leurs dirigeants et ceux de la société civile. « Au nom d’une certaine politique de « Refondation », Colonel Doumbouya et ses camarades ont préféré ouvrir leurs bras à tout ce que le pays compte comme ethnostratèges et escrocs sociopolitiques. Au lieu de s’intéresser à la réalisation correcte du chronogramme de 24 mois qui ont débuté le 1er janvier dernier, comme ils le voulaient, ils continuent à suivre les mauvais exemples de Bamako croyant qu’ils réussiront à dribbler la communauté internationale« , explique un analyste politique.
La libération des détenus politiques, le retour des exilés politiques, l’arrêt des harcèlements des acteurs de forces vives guinéennes, ne peuvent être obtenus qu’autour d’une table de dialogue, de concertations où le gouvernement et les forces vives seront face à face pour trouver un terrain d’entente, sous la médiation des religieux. Seulement, le CNRD et ses soutiens sont-ils disposés à faire les concessions nécessaires à cet effet ? Les FVG ne devraient-elles pas être aux différents rendez-vous pour la recherche de la paix plutôt qu’à faire, sans le réaliser, le jeu préféré des autorités en place qui souhaitent que les appels pour des manifestations ?
Les FVG ne devraient pas oublier que lors du dernier sommet extraordinaire de la Cedeao, tenu le 18 février dernier à Addis-Abeba, l’organisation sous-régionale, agissant au nom de la communauté internationale a pris des sanctions à l’endroit de nombreux dirigeants guinéens, dont le Colonel Mamadi Doumbouya, président de la Transition. Elles devraient donc, quitte à se faire violence, continuer les échanges entamés lundi dernier pour démontrer à leurs compatriotes, y compris les religieux qui assurent la médiation, et la communauté internationale, leur bonne foi.
C’est autour de la table que les FVG se feront mieux entendre et comprendre, comparativement aux manifestations. Raison pour laquelle il faudrait qu’elles continuent les négociations avec le gouvernement, sous les auspices de religieux. Le G5-Guinée (Cedeao, Nations-Unies, Union Européenne, France et Etats-Unis) observe.
Ibrahima Sory BALDÉ