Les petits partis proches du CNRD vont-ils récuser le Médiateur Boni Yayi ?
Sans aucun poids politique, de nombreuses « formations toxiques« , présentes dans les médias et absentes sur le paysage politique commencent à critiquer la méthode du Médiateur Boni Yayi. Cas par exemple du président (et fondateur) du Bloc libéral (BL) de Dr. Faya Millimono.
Invité de l’émission ‘Mirador’ de FIM FM, il a indiqué : ‘’nous avons été à la rencontre du médiateur. Dès les premières heures de cette rencontre, nous avons convenu de quelque chose a été déjà violée. Ce qui nous donne le droit à la CPR et à toutes les coalitions qui ont été reçues le premier jour de récuser par exemple le médiateur. Parce que nous avons été reçus pour 5 minutes chrono par Yayi Boni. Hier, il a rencontré quatre coalitions pour 3 heures chrono (…) Le jour de la première rencontre, si le médiateur nous avait dit qu’il allait nous recevoir pour 5 minutes parce qu’on pense que nous n’avons rien à dire, on aurait claqué la porte immédiatement. Parce qu’on ne vient pas pour violer le principe fondateur de toute République. Le principe d’égalité en droits et en devoirs ».
Il estime que qu’ils sont « en droit de le (Thomas Yayi Boni, le Médiateur de la CEDEAO, ndlr) contester par ce qu’on est suffisamment mature. Pour l’instant, nous considérons que Boni Yayi a mal commencé cette médiation par ce qu’il commence à traiter certaines personnes de super guinéens et d’autres de minuscules guinéens, on ne croit pas qu’on peut le laisser continuer. Au niveau du BL comme au niveau de la CPR nous avons été toujours demandeurs d’accompagnement de la communauté internationale dans la gestion de la situation dans laquelle notre pays se trouve (…) Nous sommes des partis politiques. De quel droit la CEDEAO peut venir à Conakry et considérer qu’il y a des acteurs plus importants que d’autres ? C’est grave et suffisamment grave pour douter de sa sincérité de conduire à bien cette médiation « .
Des petits, mais qui veulent jouer dans la cour des grands
Pour un observateur, « il y a beaucoup de partis qui sont petits, mais qui veulent jouer dans la cour des grands. Regardez ceux qui tournent autour du CNRD… ils pèsent quoi dans leurs préfectures et districts ? Rien, ils sont toujours remorqués par l’UFDG, le plus grand parti politique de Guinée, le RPG AEC, pour être dans la mouvance présidentielle… Comment voulez-vous porter des chaussures plus grandes que vous et prétendre gagner des courses contre des champions reconnus ? Impossible. Si les Faya et sa CPR, fondée il y a quelques mois, prétendent être représentatifs autant que l’ANAD de Cellou Dalein Diallo, il faudrait bien leur demander pourquoi ils cherchaient à être dans la mouvance d’Alpha Condé en 2020… De toutes les façons, si des élections inclusives et démocratiques sont organisées prochainement, ces partis politiques toxiques vont disparaître. C’est eux qui tuent la démocratie, l’unité nationale ».
Selon un analyste politique, « dire que la médiation a mal commencé, seulement parce que le Médiateur a accordé plus de temps à un groupe plutôt qu’à un autre n’est pas défendable. L’UFDG, le RPG AEC, l’UFR sont connus et reconnus… mais pas le BL, le Pades et même le Pedn de Lansana Kouyaté. Actuellement, selon Mme Zenab Touré, cadre du MATD, ancienne commissaire de la Commission électorale qui a organisé les élections controversées de mars et octobre 2020, qui ont occasionné de nombreux morts, sous les balles des forces militaires et paramilitaires, il y a 300 demandes d’agréments de partis politiques. Pourtant, les assises nationales recommandent une diminution des partis… »