Littérature : Me Thierno Souleymane Barry dédicace son ouvrage sur les transitions en Afrique de l’Ouest
Avocat à la Cour, Me Thierno Souleymane Barry a rendu public ce mercredi 24 avril 2024, son nouvel ouvrage intitulé « Transitions démocratiques et droits de la personne en Afrique de l’Ouest francophone ».
C’était en marge de la 2ème journée de 16ème édition des 72 heures du livre.
Docteur en droit, l’auteur met en relief les liens qui unissent la démocratie et sa finalité qui est le respect des droits de la personne. Ces liens, selon l’auteur, qui étaient il y a quelques années, le sont encore plus aujourd’hui.
« L’œuvre provient de nos travaux académiques de l’université de Bénin. Elle porte sur le couple transitions démocratiques et droits de la personne. C’était de voir les liens qui unissent la démocratie et sa finalité qui est le respect des droits de la personne. Nous l’avons fait au niveau de trois pays à savoir le Bénin et le Mali qui constituaient, à l’époque, des exemples de réussite de la démocratie. Et deux autres contre-exemples que sont la Guinée et le Togo. Nous avons pu voir que c’est la demande de respect des droits et l’homme qui est à l’origine même du processus de transition démocratique et ces transitions ont eu pour but également de produire des Constitutions, la mise en place des institutions et mécanismes de respect des droits de la personne. Mais, nous avons aussi indiqué que la démocratie en elle-même est un processus qui peut-être réversible. On a cité, à cet effet, l’exemple du Mali. Quoiqu’il en soit, je pense qu’il faut aller vers plus de démocratie et plus de respect des droits de l’homme pour avoir un état de droit. C’est un ouvrage comme tout autre de Master de 200 pages. Les liens faits dans ce livre étaient valables ce jour, et ça l’est aujourd’hui encore. Toute cette quête de liberté, d’associations et de presse, c’est pour créer cet espace public libre. Et lorsqu’on a un espace public libre, on permet une compétition entre les citoyens pour que le peuple soit gouverné par des citoyens que lui-même désigné et qu’il peut défaire à l’occasion d’une prochaine élection à date fixe », a expliqué l’auteur.
Par ailleurs, l’auteur dit avoir pris le temps, dans cet ouvrage, d’aller plus loin et dire que « la démocratie ne se résume pas à son caractère électoraliste » et qu’il faut de la substance, c’est-à-dire « lutter contre la corruption qui gangrène les sociétés africaines ».