Contre La sansure

« L’OIF est un danger pour la paix et la démocratie en Guinée « 

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Le Conseil Permanent de la Francophonie s’est réuni la semaine dernière (8 février), sous la présidence de Louise MUSHIKIWABO, Secrétaire générale de la Francophonie.

Selon le communiqué de presse de l’organisation, cette rencontre entre dans le cadre des « décisions de la dernière Conférence ministérielle (Yaoundé) préconisant un contact permanent entre la Secrétaire générale et les autorités des États membres en transition, un rapport des actions et initiatives entreprises a, depuis lors, été présenté.

Le CPF a procédé à une analyse contextuelle de l’évolution des situations politiques actuelles au Gabon et en Guinée, basée sur les visites de la Secrétaire générale et les missions de ses collaborateurs dans ces deux pays, ainsi qu’en Haïti. Les pays membres ont pris note des dialogues constructifs engagés par la Secrétaire générale lors de ses visites à Libreville le 6 novembre 2023 et à Conakry les 7 et 8 janvier 2024.

Concernant le Gabon

Le ministre des Affaires étrangères du Gabon, M. Régis Onanga Ndiaye, présent lors de ce CPF, a présenté l’évolution de la situation dans son pays. À l’issue des délibérations qui ont suivi, les États et gouvernements ont acté la non-suspension du Gabon des instances de la Francophonie et encouragé ses autorités de transition à poursuivre la dynamique engagée en faveur d’un processus de transition inclusif. Ils ont appelé à la mobilisation de l’OIF pour continuer son accompagnement en ce sens.

Concernant la Guinée

Le CPF a noté les progrès accomplis vers la sortie de la transition, notamment avec l’appui technique d’experts de l’OIF et a décidé de maintenir son accompagnement et de réévaluer le statut de la Guinée, lors de sa prochaine session, en fonction de l’évolution de la situation.

 

Concernant Haïti

Le CPF a salué les initiatives de la Secrétaire générale en faveur de la paix et de la stabilité en Haïti. Il a pris acte des conclusions du Comité ad hoc consultatif restreint sur la situation en Haïti, du 18 janvier 2024, ainsi que de la mobilisation des États et gouvernements membres de l’OIF et des offres de formation et d’actions en soutien à la mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS).

Le CPF a souligné la disponibilité de l’OIF pour continuer à apporter son expertise technique pour soutenir le rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique dans tous les États en transition, où malgré les progrès constatés, des défis restent à relever. »

« Ces missionnaires ne font rien de concret… »

De l’avis d’un commentateur, « ces missionnaires, qu’ils soient de la francophonie, de la Cedeao, de l’Union africaine, etc., ne font rien de concret. Ce sont des touristes qui, il se dit, ne refusent jamais les enveloppes offertes par les gouvernants en place. C’est également le cas de certains diplomates en poste qui remontent des informations favorables aux juntes. Ce Conseil permanent a-t-il parlé du Burkina Faso, du Mali et surtout du Niger, où ils sont déclarés indésirables ? Non. Ils n’y sont pas les bienvenus. Alors pourquoi seulement les transitions du Gabon et de Guinée … La France est derrière ça. Dans le cas de la Guinée, tout le monde sait que la transition est en panne par la faute de la France. »

De nombreux observateurs de la scène sociopolitique guinéenne sont unanimes sur le fait que si le G5 Guinée (où ont commencé à siéger les Russes et le Chinois) faisait correctement leur travail, le chronogramme aurait été respecté. Le médiateur Boni Yayi semble être plus préoccupé par la situation dans son pays qu’au mandat que lui a confié la Cedeao. Lors des dernières législatives au Bénin, le CNRD du désormais général de corps d’armée a-t-il aidé financièrement les Démocrates, parti politique fondé par Thomas Boni Yayi ?

L’exemple américain

Pour un analyste « à l’heure actuelle, c’est la diplomatie américaine qui dit les vérités aux gouvernants de Conakry. L’union européenne roule à la vitesse de la France, qui ne veut pas perdre la Guinée. Car une Guinée qui rejoint le Mali, le Niger et le Burkina, c’est la fin de la Cedeao et le succès de l’Association des Etats du Sahel, avec une autre appelation. Donc la France dehors… Mais la Guinée sera un maillon faible dedans. Les Guinéens tiennent à l’Occident, aux américains, mais pas aux russes, comme cela se voit au Mali, au Niger et au Burkina. J’ai une conclusion : L’OIF est un danger pour la paix et la démocratie en Guinée.  »

Que va-t-il se passer au cours des prochaines semaines avec tous les signaux rouges qui ont fait (*) dire à l’analyste et Éditorialiste Habib Marouane Camara que « la Guinée actuelle ne rassure personne et inquiète tous les esprits avisés. L’autorité qui refuse de mûrir de l’épreuve de ses prédécesseurs, fait dans l’excès de confiance et avance les yeux bandés avec les oreilles bouchées alors que le pays est en danger, le peuple dans la tourmente. »  ?

Brehim Ould MAHMOUD

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