Contre La sansure

M. Bella Kamano, certaines de ces ‘fausses’ sociales ont de bonnes idées et ont fait de nombreuses propositions »

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Dans votre tribune (*) vous avez listé des organisations sociales et pas d’autres qui, de mon point de vue ne sont pas plus importantes que le FNDC et le FFSG. Et celles-ci, même si elles n’ont pas participé aux travaux du Cadre de dialogue inter-guinéen, mobilisent davantage que le Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG), la coalition nationale des organisations de la société civile (CONASOC), la plateforme des citoyens unis pour le développement ( PCUD), la maison des ONG de Guinée (MAOG), dont des dirigeants  sont membres du CNT ou ont été nommés à des postes par le gouvernement du CNRD.

L’actuelle transition est dirigée, à différents niveaux, dont la présidence du CNT, par des membres du CNOSC-G, du CONASOC, de la PECUD et du MAOG. Exception faite du PCUD, toutes ces organisations ont soutenu d’une manière ou de l’autre le troisième mandat et le hold up électoral du 18 octobre 2020, opéré par l’ex président Alpha Condé.

Pour une transition politique, n’aurait-il pas été mieux que ces postes reviennent majoritairement aux acteurs politiques et que les acteurs sociaux soient affectés aux tâches des différents recensements, aux tâches d’arbitrages entre les acteurs politiques, qui ont vocation à diriger le pays ?

Rien n’interdit aux acteurs sociaux de jouer des rôles politiques, mais qu’ils cessent de le faire sous le manteau des organisations de la société civile, comme le fait Dr. Dansa Kourouma… qu’ils créent leurs formations politiques et cessent de mettre les bâtons dans les roues des politiques. Le CNOSC-G de Dr. Dansa Kourouma, la plus importante de toutes ces organisations que vous avez citées, a perdu de sa  crédibilité depuis des années. Le PECUD y est pour quelque chose, mais n’a plus son poids depuis qu’il s’est retiré du FNDC.

Les facilitatrices ont rencontré le FFSG à son siège.

 

Les conclusions des travaux du Cadre de dialogue, qui s’est tenu du 24 novembre au 15 décembre 2022, sans la présence des principales forces politiques du pays, en lesquelles se reconnaissent la quasi totalité des guinéens, où qu’ils se trouvent, sont à bien des égards critiquables. Et dire qu’elles vont être soumises pour approbation au CNT, dont les membres sont pratiquement tous désignés par le CNRD et ses conseillers. À ce rythme, sans risque de se tromper, on peut affirmer que la refondation est sur la mauvaise pente. Car le CNT va légaliser un document qui n’a aucune légitimité, vu le caractère non inclusif du Cadre de dialogue.

Idéalement, pour que ses conclusions de ce Cadre de dialogue revêtent un semblant d’inclusivité, il aurait été souhaitable de tenir compte des critiques du Forum des Forces sociales de Guinée (FFSG) et inviter les membres du Trio (ANAD, RPG AEC et FNDC-Politique à donner leur opinion sur les différents points. La CEDEAO va-t-elle maintenant commencer sa médiation, qui a été minée par le Cadre de dialogue qui, selon un commentateur, dont « les travaux avaient commencé avant l’ouverture des travaux. Toutes les conclusions étaient rédigées et les participants n’ont eu qu’à approuver. Nombre d’entre eux y étaient pour les per diem et dans l’espoir d’avoir un décret. Certains acteurs politiques, comme les Lansana Kouyaté, Faya Millimono, Bah Oury, Dr. Ousmane Kaba, etc., étaient là dans l’espoir que les Sidya et Cellou Dalein soient mis hors course pour la prochaine présidentielle… Une chose est sûre, si le trio arrête une option de retour avec des propositions concrètes, les choses vont bouger dans le bon sens ».

Il est trop tôt de soumettre au CNT le rapport final des travaux du Cadre de dialogue. Il faut permettre aux absents volontaires et ceux qui n’ont pas été conviés, de se prononcer.

Ibrahima Sory BALDÉ

(*) https://guinafnews.org/les-fausses-sociales-de-guinee-se-declarent-sur-le-dialogue-par-bella-kamano/

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