Mali : la classe politique salue unanimement l’entrée triomphale de l’armée à Kidal
Kidal, la rebelle et l’insoumise à l’autorité de Bamako depuis 11 ans, est désormais contrôlée par le pouvoir central. Cette reconquête du bastion de la rébellion à dominance touareg par les forces armées défenses malienne est accueillie avec liesse par l’écrasante majorité de la classe politique.
Au Mali, s’il y a une chose qui fait l’unanimité dans la classe politique et les autorités de la transition, la reprise de Kidal par l’armée.
Au lendemain de l’entrée triomphale des FAMa dans cette ville qui échappait au contrôle du pouvoir exécutif pendant 11 ans, plusieurs formations politiques, même celles qui ne partagent pas la prolongation de la transition, ont adressé leurs félicitations aux forces armées et de défenses du Mali. « Je félicite notre armée pour son engagement patriotique et pour son professionnalisme qui dénotent une réelle montée en capacité », a écrit l’ancien premier ministre non moins président du parti FARE. En joignant les autorités de la transition à ses félicitations, il les a exhorté à œuvrer pour un retour de l’administration et les services sociaux de bases dans cette région afin que tous les maliens bénéficient de l’accompagnement et de la protection de l’Etat.
L’alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA-PASJ) pense que la reconquête de Kidal est conforme à la mission régalienne de l’armée et à la résolution 2690 du conseil de sécurité de l’ONU pour éradiquer toutes menaces terroristes et irrédentistes. Et le parti de l’abeille solitaire de réaffirmer son soutien aux autorités et salue les sacrifices des FAMa pour la reconquête de Kidal qui, selon lui, était resté dans les mains des terroristes et des séparatistes. Enfin, l’ADEMA a exhorté les autorités à redéployer l’administration dans toutes les zones libérées, à réhabiliter les infrastructures de bases en créant les conditions de retour et de réinsertion des combattants du cadre stratégique permanent.
L’Union pour la Démocratie et le Développement dirigé par l’opposant Tiéman Hubert Coulibaly, en exil, appelle les autorités de transition et les groupes armés rebelles à engager un dialogue constructif. « Ce dialogue demeure le seul moyen pour favoriser la réconciliation nationale et établir les fondements d’une paix durable ». Le Parti convergence pour le Développement du Mali (CODEM), une autre formation politique qui a farouchement critiqué la reprise des hostilités entre l’armée et les groupes séparatistes, a également salué cette bravoure des forces armées maliennes Selon les responsables du parti, la reconquête de Kidal doit annoncer le début d’une paix durable. Ce faisant, la CODEM dit demeurer convaincu que le cessez- le- feu peut ouvrir la voie au dialogue et une véritable réconciliation entre tous les fils du Mali.
Dans le sillage des deux partis susmentionnés, le parti pour la Renaissance Nationale en appelle au gouvernement à travailler au retour des réfugiés et à renouer le dialogue avec le parties prenantes afin d’instaurer un climat de paix et de confiance gage de développement. L’alliance politique « action républicaine pour le progrès » s’adresse plutôt aux groupes armés qu’elle appelle à déposer les armes et à privilégier le dialogue comme la voie de la résolution de la crise.
Au-delà de la classe politique, le retour triomphal de l’armée dans le bastion de la rébellion Touareg à Kidal a été accueilli en liesse par l’ensemble des forces vives du pays. Ce retour a été célébré jusqu’à tard le mardi dans plusieurs villes du pays, où beaucoup de manifestants n’arrêtaient pas de scander le nom du Colonel Assimi Goïta qu’ils ont qualifié de «libérateur du peuple » sur l’emprise des groupes terroristes et séparatistes. Le Mali a perdu son contrôle sur la ville des Kidal depuis mars 2012 suite au déclenchement d’une rébellion à dominance touareg.
Siaka DIAMOUTENE
In. https://www.maliweb.net/politique/mali-la-classe-politique-salue-unanimement-lentree-triomphale-de-larmee-a-kidal-3043383.html