Contre La sansure

Mamadi Doumbouya à New-York : un business de truands

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Le premier séjour officiel à New-York du chef de la junte guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya, a été l’occasion, d’une part, d’un véritable désordre qui a été dénoncé par M. Mohamed Baro, le doyen de la communauté Guinéenne et, de l’autre, d’une gabegie financière révélée au grand public à travers un élément sonore attribué à M. Demba Cissé de la Coordination de la Basse Côte.

En plus, les premières images de sa réception à l’aéroport de New-Jersey et de celles à son hôtel à Manhattan donnent à voir non seulement des batailles rangées entre « réseaux d’escrocs aux États-Unis », mais aussi une délégation gouvernementale « inutile » à l’aune du contexte de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Voilà que son hôtel pullulait des « vauriens » importés de partout et par différents acteurs soit pour réclamer leur dû sans succès soit pour le huer en guise de protestation : des « supporters » ouest-Africains (Maliens, Libériens et Ivoiriens) et Guinéens d’origine qui revendiquaient leurs dus, après avoir affronté, face au siège des Nations Unies, des adversaires également ouest-Africains (Sierra Léonais et Sénégalais) et Guinéens qui n’avaient comme motivation que de démontrer aux autorités américaines que « leur rapatriement en Guinée était une livraison au tueur », ont poursuivi sans succès Mamadi Doumbouya jusqu’à son hôtel. Minutieusement préparée par l’État Guinéen pour impressionner le monde et les Guinéens, la présence de Mamadi a ainsi ressemblé plutôt à un spectacle désolant et dramatique, qui a mis au grand jour le manque d’organisation et le désordre au sein de son entourage.

Et à la tribune des Nations Unies, le temps de parole du colonel a été un véritable « gâchis » car ce fut une occasion historique ratée :  plutôt que de « se dévêtir de son manteau de putschiste ingrat pour présenter au monde une gouvernance vertueuse et inviter ainsi des organisations internationales à lui confier des missions qui l’immortaliseraient », mais il a plutôt préféré adresser une violente diatribe à la démocratie et à ses principes, qui sonne comme un véritable reniement de son discours de prise de pouvoir qui ventait les principes de la démocratie. Habillé en tout blanc et débout devant une pupitre symbolisant la démocratie mondiale, Mamadi Doumbouya, avec des gestes déconnectés des mots de son discours, ressemblait plutôt à « ce pigeon qui, au milieu des vipères, détestant leur peau tachetée, les bectaient comme pour provoquer leur mue ».

Alors qu’on apprenait qu’un certain Jordan Garcia, soi-même le consul honoraire de la Guinée pour l’État de la Californie, s’apprêtait à drainer quelques proches et membres influents du Congrès et de l’administration fédérée, il apprendra selon des sources « qu’il n’était pas convié » à rencontrer la délégation du colonel. Probablement, après avis de lobbyistes. Pas surprenant. Surtout que nombreux dirigeants Africains, au lieu de redistribuer la richesse au profit de leurs citoyens, sont plutôt prompts à payer cher des lobbyistes « improvisés », juste pour obtenir des rencontres, inutiles pour la bonne gouvernance des ressources publiques de leurs pays, avec des dirigeants occidentaux qui ne sont ni électeurs ni éligibles en Afrique encore moins bénéficiaires de leur gouvernance.

Cette réalité ne concerne pas que Mamadi Doumbouya mais c’est une tradition des chef-d’États les plus illégitimes du continent Africain. Sinon pourquoi débourser de l’argent qui aurait dû servir à la construction des infrastructures dont le pays a tant besoin, pour des rendez-vous qui se révèleront finalement infructueux ? Pourquoi acheter la mobilisation des ressortissants Guinéens et Ouest-africains (dont on est « idéalement le serviteur ») à coût des centaines des milieux de Dollars ? Peut-on domestiquer des médias via les poches d’un Ministre incapable d’organiser des élections de quartiers et espérer entendre la véracité de l’autre son de cloche ?

Alors, si pendant les préparatifs de la venue à New-York de Mamadi Doumbouya, l’adhésion de la majorité de l’élite des ressortissants Guinéens avait été construite autour des valeurs diplomatiques de la mission permanente auprès des Nations Unies, « un incident » entre le Ministre des Affaires Étrangères Morissanda Kouyaté et l’ambassadeur Guinéen auprès des Nations-Unies, Paul Goa Zoumanigui, « aurait fragilisé certaines perspectives de rendez-vous du colonel Doumbouya , rapportent des sources. La preuve en est que Paul Goa Zoumanigui, après le lapidaire cérémonial de réception à l’aéroport de New-Jersey « s’est purement et simplement éclipsé de tout le protocole durant le séjour de Doumbouya ». Et que Doumbouya et Kouyaté ont laissé apparaître leur préférence à l’ambassadrice Fatoumata Kaba Sidibé accréditée plutôt auprès du Gouvernement Fédéral Américain.

John Peter Pham.

Malheureusement, selon le constat d’une source Guinéenne, « le séjour du colonel Doumbouya à New-York n’a été qu’un gaspillage des ressources publiques et d’énergie. Car en dehors de la traditionnelle photo avec António Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, la poignée de main suivie de la revue partielle du portefeuille chinois avec Han Zeng le vice-Président chinois avec lequel Doumbouya partagerait le même QG et la modeste et populiste session d’échanges avec Louise Mushikiwabo, Secrétaire Générale de l’organisation internationale de la Francophonie, le Colonel Doumbouya et sa suite n’ont eu droit à aucune autre audience connue avec l’administration des Nations Unies encore moins avec l’administration du Président Joe Biden. Surtout aucune trace de succès pour John Peter Pham qui est décrit comme étant le lobbyiste de Doumbouya auprès des Républicains ».

Ensuite, ce 21 septembre, à l’Assemblée Générale des Nations Unies, la prise de parole du colonel Mamadi Doumbouya, qui a défendu les putschs militaires ouest Africains et dénoncé le modèle démocratique occidental « aurait été très désapprouvée par l’élite de l’administration Biden qui, pourtant, demeure intéressée par une éventuelle coopération avec la Guinée par la mise en valeur des terres rares ». Et selon des sources Guinéennes, des cadres du Département d’État américain entretiennent depuis plusieurs mois déjà, des réguliers contacts axés sur ce sujet avec des services ministériels compétents.

Toutefois, le Ministre Ousmane Gaoual Diallo, fidèle à sa mission au sein de la Junte a réussi un volet de déstabilisation de l’Union des Forces Démocratiques de son ancien « maître », Cellou Dalein Diallo. Car, s’il a été chahuté aux alentours du Futa islamic center par des nombreux jeunes Guinéens nouvellement arrivés aux Etats-Unis via le Nicaragua, il a tout de même débauché un bon nombre des acteurs influents de ce parti aux États-Unis d’Amérique.

Le traitement de son cas, a d’ailleurs permis de diviser la communauté Futanké avec des déclarations et contre-déclarations « à vau-l’eau ». Du coup, pour une nouvelle fois, des descendants des fondateurs de l’organisation socio-politique du Futah Théocratique ont démontré qu’ils ne sont pas des dignes héritiers de la tactique politique de Soriya et Alfaya.

In. https://www.lepetitdepute.com/details-article/mamadi-doumbouya-a-new-york-un-business-de-truands

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