Tout comme le colonel Mamadi Doumbouya, aujourd’hui 4 mars c’est vos anniversaires. Cas d’autres de vos compatriotes. Vous, vous célébrez votre quatre vingt cinquième (85 ème) année. Pour celui qui vous a éjecté de votre fauteuil de chef de l’État guinéen, 40 et quelques années de moins.
Après Sékou Touré, en 1958, Colonel Doumbouya est le plus jeune à diriger notre pays qui, comme vous le savez très bien et mieux que nous, est doté de toutes les ressources naturelles pouvant assurer un développement économique et social à un pays bien dirigé. C’est vous dire que le seul handicap que nous avons, c’est que depuis l’accession du pays à la souveraineté internationale, tous ses dirigeants (présidents et leurs collaborateurs) ont manqué d’adopter des politiques de développement, préoccupés qu’ils sont, pour Colonel Doumbouya aujourd’hui, (vous et vos prédécesseurs, il y a quelques années) de rechercher les moyens de garder le pouvoir le plus longtemps possible, quitte à falsifier la constitution et les résultats électoraux, avec l’aide des magistrats qui les légalisent, les forces militaires et paramilitaires qui les imposent et des partis politiques insignifiants et des escrocs, qui s’identifient comme société civile, qui approuvent.
Mon cher Alpha Condé,
Souapiti, Kaléta, l’accord sino-guinéen, qui vont permettre la réalisation de différents que le CNRD est en train de finaliser, etc., sont votre signature. Nul ne peut et ne doit le nier. Les résultats auraient été meilleurs si en 2011 vous vous étiez investi sur cette voie plutôt qu’à chercher à tuer l’UFDG de Cellou Dalein Diallo. Car, je le répète une nouvelle fois, si vous aviez organisé les législatives deux (2) ou trois (3) mois après votre accession au pouvoir, c’est-à-dire en mars ou avril 2011, les chances auraient été meilleures que vous les gagniez, ce, parce que même l’UFR de Sidya Touré, qui a participé à votre prestation de serment, et tous les autres, auraient été dans votre alliance.
Aujourd’hui, vos sorties depuis la Turquie, encouragent vos compatriotes à exiger des nouvelles autorités, qui se croient légitimes, le respect des accords que la Guinée et la Cedeao ont signé en octobre dernier. Mais ne pensez pas que vous avez des chances de retrouver votre fauteuil du mandat de trop, le 3 ème, qui a été gagné, ne l’oubliez pas, dans la controverse. Grâce au CNRD, Cellou Dalein Diallo et l’UFDG sont devenus plus forts qu’en 2010 et en 2020, avec l’ANAD, la plus importante alliance politique .
Comme vous avez pu le constater, depuis bientôt un an, le leader de l’ANAD est invité partout par des institutions et la communauté guinéenne. Présentement, il est Angola et, dans moins de deux semaines, le 11 mars, c’est à l’Université suisse UMEF de Genève qu’il doit animer une conférence dont le thème est : « les causes endogènes et exogènes du recul démocratique en Afrique : expérience personnelle d’un démocrate africain« . Entre-temps, au pays, principalement dans le Grand-Conakry, le 9 mars 2023, aura eu lieu la marche appelée par les plus importantes forces politiques du pays, en lesquelles la quasi totalité des guinéens.nes se reconnaissent. Le CNRD et son gouvernement sauront-ils gérer cette manifestation qui se veut pacifique, en ne s’opposant pas à sa tenue ? Espérons-le
Il faut dialoguer
Le retour à l’ordre constitutionnel ne serait possible que par le dialogue. Il faut dialoguer. Ce que certains appellent la main tendue du PM Goumou aurait dû être accepté par les Forces vives de Guinée (FVG), dont sont membres l’ANAD, le RPG AEC, le FNDC-Politique, le FFSG et le FNDC de Foniké Manguè. Mais, le gouvernement et le CNRD doivent comprendre qu’il est temps de jouer franc. Les membres du CNT de Dansa Kourouma doivent également comprendre qu’ils ont une grande responsabilité dans la réalisation du chronogramme de 24 mois, qui ont commencé depuis plusieurs semaines, que ce soit le 4 décembre 2022 ou le 1 er janvier 2023.
Toutes les parties (CNRD et ses alliés), Forces vives guinéennes, Cedeao et les quatre (4) autres membres du G5-Guinée que sont la France, les États-Unis, les Nations-Unies et l’Union européenne doivent convenir qu’à la fin du chronogramme, en décembre 2024, si des élections n’ont pas été organisées comme convenu dans l’accord Cedeao-Guinée, on devrait désigner d’autres personnes, hommes et surtout femmes, qui ne soient pas les actuels dirigeants, à commencer par le Colonel Doumbouya, en passant par les membres du CNRD, du Gouvernement, du CNT et leurs facilitatrices, pour diriger le pays pour une durée maximale de six (6) mois, largement suffisants pour organiser des élections inclusives auxquelles pourraient prendre part tout ce monde.
Ibrahima Sory BALDÉ
…
…