« Notre pays se meurt par un manque d’humanité de la part de ceux sur lesquels l’espoir repose notamment le corps médical et la justice… »
Près d’une semaine après leurs assassinats par les forces de l’ordre, les quatre (4) jeunes guinéens tués lors des récentes manifestations sporadiques le long des quartiers de l’axe peinent à être enterrés dans le respect et la dignité conformément aux principes et préceptes religieux et coutumiers.
Et pour cause, le substitut du procureur du tribunal de première instance de Dixinn, Hady Diallo impose aux familles un enterrement au cimetière de Cameroun de telle sorte que ce sont les agents de la protection civile qui devront se charger de la levée des corps, de leur envoi à la grande mosquée de Fayçal et leur inhumation au cimetière de Cameroun. Ceci étant, les familles ne feront que prier sur les corps des siens et ça devrait s’arrêter là…
Pourquoi avoir gardé ces corps tout ce temps au nom d’une autopsie dont les frais ont été payés par les familles des jeunes tués ? Pourquoi refuser aux familles de procéder à l’enterrement de leurs fils?
À cette allure, tout porte à croire que mourir dans une manifestation sociale ou politique équivaudrait à voir son corps confisqué par les autorités judiciaires et se voir imposer un rituel lié à l’enterrement de façon imposée.
Notre justice doit éviter de faire du mal aux familles endeuillées lors des manifestations par peur de manifestations lors des enterrements ou cortèges funèbres. Si les vivants ont des droits, les morts en ont aussi et méritent respect, considération et dignité…
Notre pays se meurt par un manque d’humanité de la part de ceux sur lesquels l’espoir repose notamment le corps médical et la justice…
Et si on réfléchissait un peu en s’imaginant un seul instant si c’étaient nos enfants qui se faisaient tuer et enterrer avec la plus grande banalité…
Les Guinéens méritent mieux…
Mamadou Boussouriou DIALLO (Le Sénateur)
Secrétaire à la Communication de la CGCPI
Email: boussourioudiallo@djtguinee.org
Tél: +224627612090.