Abdoul Sacko, coordinateur national des Forces sociales de Guinée (FFSG) et membre des forces vives, était un des invités de l’émission Mirador de FIM FM ce matin (15 mai). Il a assuré que les FVG ne sont pas « dans la logique de confrontation. Le fait que le CNRD ne puisse pas ce comprendre avec les acteurs sociopolitiques du pays, cela arrange qui ? Cela nous amène à nous demander qui gère la transition aujourd’hui’’.
Pour ce leader de la société civile, « il faut noter que nous sommes dans une situation où nous ne savons réellement plus à qui il faut croire. Nous comprenons nos religieux, mais il faut noter qu’ils nous font pitié. Je suis l’un des plus grands défendeurs des religieux. Ce sont des compagnons de longue date par rapport à la question de la paix. Mais la paix, ce n’est pas seulement les mots, c’est aussi les actes (…) nous ne pouvons pas comprendre que des guinéens puissent tomber uniquement parce qu’ils ont exprimé un droit consacré par la charte de la transition et défendu à tout prix par le colonel Mamadi Doumbouya a la prise du pouvoir ».
Poursuivant, il explique : « c’est pour cela nous posons la question : « Pourquoi le coup d’Etat du 5 septembre ? Est-ce que c’étaient pour les principes démocratiques ? Est-ce que c’était pour défendre l’intérêt de la nation ou c’était juste un instinct de suivie (…) et dit avoir l’impression que les « religieux veulent nous dire que face au gouvernement, ils sont le dos au mur. Ils ne peuvent pas se rabattre sur les forces vives en nous demandant de fournir des efforts sans pourtant obtenir grand-chose de la part du gouvernement« .
Mais de l’avis d’un commentateur, « Abdoul Sacko n’a pas voulu, comme d’autres l’ont fait et continuent même de faire, critiquer ouvertement les religieux. Mais si au lieu de demander aux Forces vives de venir autour de la table du dialogue, il avait encouragé ces religieux de dire la vérité aux autorités, les choses allaient bouger. Les FVG n’ont pas demandé au gouvernement de choses impossibles. La stratégie du PM Goumou est dilatoire… Ces religieux ont tardé à condamner les tueries du 10 mai dernier. Pourquoi ? N’auraient-ils pas mieux fait de demander aux gouvernants d’arrêter ces tueries et répressions avant de demander aux FVG de surseoir aux prochaines manifestations ? »
Oumou BARRY