Nouvelle constitution : les associations de presse soumettent leurs propositions au CNT
Ce lundi 29 mai, les associations de presse et le monde académique ont transmis au Conseil national de la transition leurs propositions et recommandations dans le cadre de l’élaboration de l’avant-projet de la nouvelle constitution.
Le débat d’orientation constitutionnel devant aboutir à l’élaboration de l’avant-projet de la nouvelle constitution se poursuit au Conseil national de la transition (CNT). Dans l’après-midi de ce lundi, plusieurs entités dont les associations de presse étaient devant les conseillers nationaux à l’hémicycle.
Parmi les dix propositions, le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), par la voix de son secrétaire général Sékou Jamal Pendessa, a souhaité que les atteintes graves à la liberté de la presse soient classée dans la catégorie des ‘’fautes lourdes pour lesquelles un membre du gouvernement ou tout autre commis de l’Etat peut être révoqué de ses fonctions et mis à la disposition de la justice. Pour les agents publics d’exécution également, des mesures disciplinaires doivent être prises avec la possibilité de poursuites judiciaires si nécessaires’’.
Il souhaite également de renforcer l’indépendance et la légitimité de la Haute autorité de la communication (HAC) en exigeant l’élection du président de cette institution par ses pairs avec un seul représentant du président de la République au sein de l’organe de régulation des médias.
Pour ce qui de la composition de la HAC, il suggère que le syndicat de la presse et les organisations de journalistes et techniciens aient le même nombre de représentants que le quota alloué aux organisations patronales de presse.
Par ailleurs, le SPPG recommande la suppression du ministère de l’information du gouvernement pour éviter le contrôle des médias par l’exécutif en écartant l’hypothèse d’une tutelle pour la presse.
Pour ce qui est des autres associations de presse comme l’AGUIPEL, l’URTELGUI et le REMIGUI, c’est Amadou Tham Camara qui a présenté leurs propositions devant les conseillers nationaux.
Il affirme que pour la crédibilisation des élections à venir afin d’éviter les conflits post-électoraux, les conseillers nationaux doivent instituer dans la constitution comme ‘’haute trahison lorsque le président de la République viole son serment, les arrêts de la cour constitutionnelle, il est est reconnu comme auteur, coauteur ou complice de violations graves et caractérisées des droits humains, de cession d’une partie du territoire national’’.
Il ajoute que sont également ‘’reconnus coupables de haute trahison tous les auteurs, coauteurs et complices de coup d’Etat, d’abrogation, de suspension de constitution ou de leurs dispositions intangibles ou leurs tentatives. Le crime de haute trahison est imprescriptible’’.
Les associations de presse souhaitent se soit réduit le pouvoir décrétal du président de la République. Pour cela, il faut que dans la nouvelle constitution, ‘’le président de la République nomme aux emplois civils par décret, mais après avis public de la commission permanente compétente de l’Assemblée nationale’’
Il affirme que la nouvelle constitution doit prévoir ‘’l’élection du président et d’un vice-président pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois, la possibilité des candidatures indépendantes pour la présidence de la République et la députation, pas d’âge limite pour être candidat à la présidentielle et à la députation’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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