Nommé Médiateur de la CEDEAO en charge de la crise guinéenne, Thomas Yayi Boni, ancien président démocratiquement élu et réélu, qui n’a pas cédé aux sirènes révisionnistes, pour briguer un troisième mandat, est finalement arrivé à Conakry où le rejoindront demain, le président en exercice de l’organisation et le président de la Commission.
L’ancien Chef de l’État béninois, selon certains commentateurs, « n’a pas eu les honneurs dûs à son rang. Espérons que ce ne soit pas le signe d’un durcissement des positions du CNRD. Peut-être que si Ministre Morissanda Kouyaté était ici, c’est lui qui serait venu l’accueillir. Mais une note officielle donnant la suppléance à son collègue de l’Administration du Territoire, Mory Condé, devait inviter ce Monsieur à être à l’accueil. Ou encore M. Ousmane Gaoual le porte-parole. Mais juste le Secrétaire général du Ministère et une pléthore d’officiers des forces militaires et paramilitaires, ce n’est pas beau à voir. C’est un petit accueil que les autorités ont réservé à un Haut dignitaire« .
Demain, Umaru Cissoko Embalo, Chef de l’Etat de Guinée-Bissau, nouveau président en exercice de la CEDEAO va arriver avec le Gambien Dr Omar Alieu Touray, nouveau président de la commission de la Cedeao, pour inaugurer la médiation de la communauté internationale afin de trouver les moyens de tracer un ‘chronogramme raisonnable‘ de la transition.
Colonel Doumbouya et ses camarades sauront-ils comprendre qu’ils n’ont pas les moyens, comme l’ont d’ailleurs finalement compris leurs homologues du Mali, de faire face aux exigences de la CEDEAO, surtout qu’ils n’ont plus le soutien la quasi totalité des guinéens ?
Mamadou A BAH