Pour Dansa Kourouma, il faut » quitter la démocratie conflictuelle pour une démocratie consensuelle », mais que fait-il pour y arriver ?…
La Cellule de communication du Conseil national de transition (CNT) a distribué un article publi-reportage inspiré par le passage de Dr. Dansa Kourouma à l’émission ‘Invité d’Afrique‘ de Rfi (*) . N’était-il pas préférable pour ces communicants d’inviter le président du CNT à mieux expliquer les idées qu’il a défendues lors de cette entrevue ?
Guinafnews.org a fait le choix d’ignorer ledit publi-reportage, mais en prendre bonne note pour suggérer au président du CNT, parrain du Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSC-G), d’agir en conséquence en posant des actes concrets qui vont démontrer, qu’effectivement, il est déterminé à engager le CNT dans une dynamique permettant de « quitter la démocratie conflictuelle pour une démocratie consensuelle« .
Il devrait, par exemple, comme l’avait fait le PM Bernard Goumou, qui est allé rencontrer à Abidjan le président de l’UFR, Sidya Touré, convenir avec Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG et de la coalition politique ANAD, d’une rencontre en présence du Médiateur de la Cedeao, Thomas Boni Yayi. Une telle rencontre pourrait se tenir à Cotonou (chez le Médiateur) à Dakar (où est le plus souvent basé Cellou Dalein Diallo), ou Bissau si le président Umaru Cissoko Embalo est reconduit dans son rôle de président en exercice de la Conférence des Chefs d’États de l’organisation.
Les autres leaders des forces vives seraient conviés, tout comme le Premier ministre Goumou et/ou certains de ses ministres qui ont en charge le dossier du chronogramme des 24 mois, ayant fait l’objet de l’Accord entre la Guinée et la Cedeao, qui agit pour le compte de toute la communauté internationale, notamment les pays et organisations du G5-Guinée (Cedeao, Nations-Unies, Union européenne, France et Etats-Unis) l’Allemagne et le Japon. Les autorités guinéennes pourraient être accompagnées de certains représentants de formations politiques et organisations sociales qui soutiennent leurs actions. Le principal objectif serait de mettre en place un véritable comité de suivi du Chronogramme de la transition de 24 mois.
Ensemble, ils pourraient bien convenir de modalités permettant d’assurer le succès du chronogramme de la transition, qui sera notamment marqué par la prise de fonctions du président élu en janvier 2025. Cela devrait bien passer par les autres étapes comme le referendum constitutionnel, les élections communales et législatives. Pour faire ce referendum, c’est certain qu’il faut une liste électorale, la même qui devrait servir pour les autres élections.
C’est dire que le CNT et son président, Dr. Dansa Kourouma doivent prendre conscience qu’ils sont très en retard dans le calendrier qu’ils ont convenu avec le gouvernement Bernard Goumou, de présenter à la Cedeao, sans associer les véritables forces vives du pays, notamment l’UFDG/ANAD, RPG AEC et alliés et UFR/FNDC Politique. À ces forces politiques, il faut ajouter le FFSG et le FNDC qualifié dissout par le gouvernement, mais qui reste toujours présent sur la scène sociopolitique guinéenne.
Ibrahima Sory BALDÉ
(*) In. https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invite-afrique/20230629-dansa-kourouma-cnt-guineen-quitter-la-democratie-conflictuelle-pour-une-democratie-consensuelle