« Si on est à la case départ, la CEDEAO doit reconnaître sa part de responsabilité » (Dr. Faya Millimono)
Dans des propos recueillis par mosaiqueguinee (*), le président du Bloc Libéral (BL), Dr. Faya Millimono a rappelé que la Cedeao « était là pendant la transition de 2008. Tout ce qui a été fait en 2008 jusqu’en 2010, c’est surtout sur imposition de la CEDEAO ». Pour lui, « si on est à la case départ, la CEDEAO doit reconnaître sa part de responsabilité ».
Ce constat du leader du BL, au moment où se tient le sommet des Chefs d’États à Bissau, selon un commentateur, « ce n’est pas pour demander à la Cedeao d’imposer comme en 2008 -2010, mais pour plaider le financement du budget du chronogramme établi par les autorités de la transition à plus de six cents millions de dollars. Si le CNRD et ses alliés voulaient d’un tel financement, ils auraient dû associer les forces vives. Ensemble, ils auraient été en mesure cet argent. Mais tout le monde voit que les choses ne vont que dans le sens de faire durer cette transition le plus longtemps possible et surtout d’exclure tous ceux qui peuvent gagner des élections, plus particulièrement l’UFDG et son chef Cellou Dalein Diallo« .
Dr Faya Millimono, explique : « ce que j’ai comme message par rapport à la réunion des chefs d’Etat de la CEDEAO, c’est qu’on prenne en compte un certain nombre de choses. La CEDEAO est venue à Conakry à travers ses techniciens, faire un certain nombre de travail avec le gouvernement et le CNRD, pour s’entendre sur un chronogramme de 24 mois. Est-ce que la CEDEO est en train de faire sa part quand il s’agit de la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du chronogramme déjà adopté ? Nous souhaitons, à l’occasion de cette rencontre, que la CEDEAO se penche sur cette question. Il y a beaucoup d’éléments dans l’agenda, qui nécessitent l’appui étranger pour nous permettre de mettre en œuvre tout cela. Ce qu’on peut demander à la CEDEAO, c’est de jouer le rôle qu’elle doit jouer en se mettant aux côtés de la Guinée pour trouver les ressources nécessaires pour la mise en œuvre du chronogramme ».
Pour un commentateur, « la transition guinéenne est en panne parce que des gens comme lui Faya Millimono, Dr. Makalé Traoré, Bah Oury, Lansana Kouyaté, Dr. Ousmane Kaba, etc. encouragent le CNRD et son gouvernement à exclure les forces vives guinéennes des affaires concrètes de cette transition. Ils font tout pour empêcher tout processus pouvant mener à la tenue d’élections inclusives et transparentes. Et s’ils le font, c’est parce qu’ils savent que leurs existences politiques finira à l’occasion des élections. Le Cedeao et les autres membres du G5 le savent, mais ne prennent pas les décisions qu’il faut, comme sanctionner ces acteurs qui empêchent la réalisation du chronogramme et du dialogue inclusif« .
Les partis politiques membre des forces vives de Guinée, n’ont-elles pas leur part de responsabilité dans cette situation de blocage ? Certains observateurs le croient. Pour l’un d’entre eux « si je le dis, c’est parce qu’ils ne font pas de propositions comme une nouvelle constitution, ou démontrer comment mettre à jour le fichier électoral et réaliser la quasi totalité des points à atteindre définis par le gouvernement. Si au lieu de planifier des manifestations, ils proposaient et se faisaient comprendre par le G5 Guinée, nous n’en serions pas là… »
Mamadou Alpha BAH collaboration B. O. MAHMOUD
(*) https://mosaiqueguinee.com/sommet-de-la-cedeao-a-bissau-dr-faya-millimouno-invite-lorganisation-a-jouer-sa-partition/