Contre La sansure

Sidya Touré et Cellou Dalein Diallo ont les mêmes positions

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Hier, invité de l’émission « On refait le monde » de Djoma TV à commenter la rencontre entre Sidya Touré et le PM Bernard Gomou, que Jeune Afrique a qualifiée de négociations secrètes entre le colonel Mamadi Doumbouya et le Président de l’UFR, Cellou Dalein Diallo a souligné que « Sidya Touré est de ceux qui pensent comme moi qu’il fallait une concertation préalable sur le choix des médiateurs’’.
Après avoir précisé que : « nous, nous voulons que le dialogue soit fécond et qu’il conduise à un consensus entre les responsables, entre les participants au dialogue« , le président de l’UFDG a souligné : « vous n’ignorez pas qu’il y a une crise de confiance dans notre pays entre les acteurs politiques et la junte notamment. Le CNRD prête aux acteurs politiques des agendas cachés et certainement aussi que les acteurs politiques prêtent à la junte un agenda caché. Ce qui est vrai c’est qu’on pense que les uns veulent rester aussi longtemps que possible et les autres souhaitent qu’on aille aux élections le moins longtemps que possible. Donc pour confronter les points de vue sur tout ça, sur cette question de délai et sur d’autres, il est important qu’on ait un médiateur« .
Au bout du fil, le leader politique a ajouté que « le dialogue, il faut d’abord définir de quoi on parle. Je disais que le gouvernement peut ouvrir un débat sur l’ensemble des questions, sur l’ensemble des secteurs publics, sur l’ensemble des secteurs de gestion de l’Etat, c’est-à-dire les politiques sectorielles. (…) Mais pour le dialogue politique, nous on pensait qu’au départ qu’il fallait parler en fait de la sortie de la période d’exception. C’est par les élections, alors pour parler d’élections il faut parler de quoi? Pour nous, le cadre juridique et élémentaire, constitution, code électoral, organe de gestion des élections, des conditions matérielles techniques et organisationnelles permettant d’aller aux élections« .
A cet effet, il a indiqué qu’il s’agira de parler « du fichier, de l’opérateur technique, des urnes, des isoloirs, des bulletins de vote, des cartes électeurs et de découpage électoral. Tout ça, c’est les conditions techniques, matérielles et organisations à réunir pour pouvoir aller aux élections. Ça demande quoi? Combien de temps? Alors quels sont ceux qui sont intéressés? Et ceux qui contribuent au financement, à l’observation des élections. Ceux qui contribuent en général au financement des élections c’est le G5. Alors ils sont là, ils doivent être là pour s’assurer que le processus est crédible et qu’il conduit à l’organisation d’élections crédibles« .
« Rien de nouveau » (S. Touré)
Suite à sa rencontre avec le PM Gomou, dans un tweet, le leader de l’UFR a écrit : « J’ai reçu dimanche, le PM Guinéen, M. Gomou, à sa demande, à ma résidence d’Abidjan. Nous avons échangé autour de notre participation au dialogue national. J’ai réaffirmé les exigences de la déclaration du quatuor, nécessaires au rétablissement de la confiance. Rien de nouveau ! « .
De l’avis d’un commentateur, « lors de la médiation de 2010, sous la présidence de Blaise Compaoré du Burkina Faso, les choses se tenaient à Ouagadougou. Alors cette fois-ci, on pourrait bien les tenir à Abuja (capitale de la Cedeao), à Bissau (capitale du pays assurant la présidence en exercice de la Cedeao) ou Cotonou (du pays du Médiateur de la Cedeao). Il faut que les gens du CNRD, du gouvernement et du CNT fassent preuve de patriotisme pour décrisper la scène sociopolitique. Il faut qu’ils cessent leurs façon de gérer le pays par la force. Un pays se gère par le dialogue, la concertation entre toutes les forces vives… Regardez ce que la junte du Burkina est en train de faire pour rectifier la situation. Le Mali n’est pas un exemple à suivre… »

Oumou BARRY (collaboration B. O. MAHMOUD)

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