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Sierra Leone : L’ONU appelle au calme et au dialogue après les violentes manifs contre la vie chère (*)

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Alors que des rapports des médias font état de la mort de deux policiers tués hier mercredi lors de manifestations contre la vie chère en Sierra Leone, le bureau des Nations Unies dans ce pays appelle au calme et au dialogue.

Face à la série d’incidents violents à Freetown plus tôt dans la journée de mercredi, le Coordinateur résident des Nations Unies, Babatunde Ahonsi a indiqué la volonté des Nations Unies de faciliter ce dialogue. « L’ONU appelle au calme et au dialogue, et se tient prête à faciliter ce dialogue », a affirmé le haut responsable onusien en Sierra Leone.

Des manifestations contre la vie chère en Sierra Leone ont tourné, mercredi 10 août, à l’émeute à Freetown, la capitale.

L’initiative de la manifestation est venue d’un groupe de femmes commerçantes – « The Grassroots Women of Salone » – qui a convoqué un « rassemblement pacifique » pour « attirer l’attention sur les difficultés économiques et les nombreux problèmes qui affectent les femmes de la Sierra Leone ».

Un couvre-feu décrété

Selon les rapports des médias et non confirmés par les agences de l’ONU, deux policiers auraient été « frappés à mort par les manifestants » dans l’est de la capitale. Des manifestations ont également eu lieu dans les villes de Makeni et Magburuka, dans le centre du pays.

Face aux violences notées lors des manifestations, un couvre-feu de 15 heures à 7 heures, heure locale a été annoncé par le vice-président, Mohamed Juldeh Jalloh.

« Les Nations Unies en Sierra Leone expriment de sérieuses inquiétudes quant aux incidents violents qui se sont produits aujourd’hui à Freetown, y compris les rapports faisant état de décès »,  a ajouté dans un tweet, M. Ahonsi.

Selon plusieurs observateurs, l’ancienne colonie britannique et ses 7,5 millions d’habitants se remettaient encore d’une guerre civile brutale de 1991 à 2002 et de l’épidémie d’Ebola de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest quand ils ont été touchés par la pandémie de Covid-19 puis par les conséquences de la guerre en Ukraine.

Rosemary DiCarlo prône un « dialogue inclusif »

De son côté, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix s’est préoccupée de la situation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. « J’ai connaissance d’informations inquiétantes faisant état d’une escalade des tensions et de heurts violents entre les manifestants et la police en #SierraLeone », a dit dans un tweet Rosemary A. DiCarlo. Elle dit espérer que « le calme et la retenue prévaudront et que toutes les parties se tourneront vers un dialogue inclusif pour résoudre leurs différends ».

De organisations internationales ont également réagi. C’est le cas de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a « fermement condamné les violences ayant conduit à des pertes en vies humaines ». Dans un tweet, l’organisme sous-régional a appelé au « respect de la loi et à l’identification de leurs auteurs pour qu’ils soient présentés devant la justice ».

(*) In. https://news.un.org/fr/story/2022/08/1125212

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