TikTok : pour des prétendues vues, des filles prêtes à tout !
Les jeunes africains sont devenus si accros au mode de vie occidental qu’ils ne font même plus de distinction entre « civilisation » et « sauvagerie ». Celui qui a dit que le monde est malade, n’a pas eu tort de le dire. Notre monde actuel est malade. Il est si malade que certaines personnes ont poussé les limites de la bêtise jusqu’à délimiter les cloisons traditionnelles entre les règles de bienséance et l’imbécilité.
Oui, notre monde actuel est malade. Il est devenu si « civilisé à l’occidentale » qu’il n’y a plus d’égards pour nos valeurs ancestrales, nos traditions pourtant piliers de notre existence. Sans ces valeurs, notre existence en tant que noirs, en tant que guinéen n’a aucun sens.
Depuis quelques jours, les photos d’une tiktokeuse guinéenne ayant choqué la toile, tournent en boucle sur les réseaux sociaux. Des commentaires vont tous azimuts. Scandalisés, des internautes questionnent la responsabilité parentale.
En effet, l’utilisation de Tiktok, devenu aujourd’hui l’une des plateformes les prisée par la jeunesse notamment les jeunes filles, où certaines d’entre elles cherchent à tout prix à influencer, a atteint un niveau alarmant et inquiétant. Il est temps d’amener les jeunes à prendre conscience des répercussions de certaines attitudes et pratiques comportementales sur cette plateforme, sur les réseaux sociaux en général.
Que c’est triste ! Pour des prétendues vues, certaines filles sont prêtes à tout, même à se mettre nues ! Oui, depuis que certaines personnes ont compris qu’on peut surfer sur les réseaux sociaux et réussir à gagner de l’argent, elles n’ont plus de limite. Elles passent par tous les moyens pour paraître ou augmenter leur visibilité, même si cela peut parfois porter atteinte à nos valeurs sociétales. C’est la course effrénée à l’argent.
Notre monde actuel n’a plus de frein. Pourtant, on peut bel et bien paraître ou être visible sur les réseaux sociaux, sans se livrer à des pratiques déshonorantes aux coutumes et mœurs du pays. Des filles guinéennes se dénudent aujourd’hui sur Tiktok pour des prétendues vues. C’est malheureusement la nouvelle tendance. La moralité a cédé la place à l’immoralité. Or, sans une dose de moralité dans les actes d’un homme, il s’assimile tout simplement à un animal.
La nudité, hier sacrée en Afrique, est banalisée de nos jours ; il suffit juste de se promener sur le Net, sur les réseaux sociaux pour comprendre que le sexe et la nudité sont devenus des choses banales ; des images insolentes foisonnent sur ces plateformes de communication au vu et au su de tous. Des mères de famille, des pères de famille ne se préoccupent plus aujourd’hui du comportement de leurs enfants. Pour certains, c’est de la célébrité ! Alors qu’avant, de telles atteintes graves aux mœurs ne pouvaient passer sous silence et rester impunies. Et c’est au nom de la mondialisation que tout cela se fait.
Le constat est grincheux en Guinée. Nous perdons ; nous nous sommes déjà perdus ; il suffit juste que nous jetions un regard en arrière pour réaliser l’ampleur des dégâts de la mondialisation sur nos valeurs ancestrales, nos traditions que nos devanciers ont pourtant jalousement conservées pour nous, actuelles générations.
Triste, mais c’est aussi cela la réalité de la Guinée, de l’Afrique. On trouve le mal partout dans nos manières de nous habiller, de parler, de manger… ; il faut tout abandonner, refaire tout et chercher à être ce que nous ne serons jamais.
Sayon MARA,
Juriste