Transition en Guinée : l’UFDG estime qu’en 6 mois, la junte pouvait organiser des élections et quitter le pouvoir
Le vice-président chargé des questions politiques a animé l’assemblée générale de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ce samedi 24 juin. Bano Sow a dénoncé ce qu’il considère comme lenteur dans la mise en œuvre du délai du chronogramme de la transition prévu pour 24 mois.
Il estime que les autorités de la transition auraient dû gagner en temps en faisant une révision du fichier électoral et de la constitution de 2010.
“On est tous des guinéens. On voit comment les choses évoluent, je n’ai aucun espoir. La CEDEAO nous avait proposé six mois pour l’organisation des élections. A l’époque, j’avais dit qu’en six mois, on peut organiser les élections. Aujourd’hui, je répète que s’il y a la volonté politique, en six mois, on peut organiser des élections transparentes. La CEDEAO avait été très claire. Ils ont amené des experts qui nous ont aidé à finaliser le fichier électoral et c’est ce que la Guinée avait accepté”, rappelle Bano Sow.
Et d’ajouter : “Je peux vous rassurer qu’il n’y avait pas eu de tricherie, ni de favoritisme. Le fichier est effectivement assaini. Aujourd’hui, on s’est beaucoup battus pour qu’on ait un fichier assaini. Le seul défaut du fichier qu’on a actuellement, c’est de n’avoir pas pris en compte tous les guinéens. Parce que tout simplement, on a travaillé que sur ce qui restait. C’est-à-dire lorsqu’il fallait enrôler les citoyens, le pouvoir a commencé à tricher. Il y a des pays dans lesquels on n’a pas pu enrôler tous les guinéens”.
A en croire le vice-président de l’UFDG, “ici, il y a eu des zones où on a enrôlé correctement des électeurs ainsi que des préfectures où on n’a pas pu enrôler. Tout ça, c’était une manœuvre de l’ancien régime. Et tout ce que la CEDEAO nous avait demandé, c’est de faire la révision du fichier électoral. Donc, le fichier actuel est bon. On a procédé à une révision sans tricherie. Croyez-moi, on peut le faire en 1 mois 45 jours. On va enrôler tous les guinéens qui ne sont pas enrôlés. Ainsi, on aura un excellent fichier”.
Bano Sow persiste et signe qu’avec une bonne volonté des autorités actuelles, il est possible de respecter le délai des échéances électorales.
“Quand on aura ce fichier, on va travailler sur la constitution de 2010. Aujourd’hui, on n’a pas besoin de tout un CNT. Vous prenez quelques experts, vous leur donnez une semaine, ils vous font la révision de la constitution de 2010 qui était déjà acceptée. Voici une deuxième condition qu’il fallait remplir pour qu’on organise rapidement les élections. C’est pour vous dire que les six mois que la CEDEAO nous avait proposés sont tenables”, martèle-t-il.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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