Vivement les élections avec les candidats autorisés et les candidatures permises…
La seule unité de mesure de la popularité est l’urne. Le test de légitimité est le vote. Au lieu de gaspiller du temps, de l’argent et de l’énergie dans des campagnes de mobilisation ou de soutien longues et éprouvantes, l’on ferait mieux d’organiser les élections. On ne peut pas se dire fort et aimé et en même temps hésiter à se soumettre à la censure populaire du vote, avoir peur de faire acte de candidature à des élections, si tant est qu’on est éligible. Nul besoin de se substituer au peuple pour parler en son nom , ou de se donner de la peine à lire dans ses pensées, deviner ses intentions, déchiffrer ses messages. Il suffit, tout simplement, de le laisser se prononcer dans le secret de l’isoloir pour savoir ce qu’il veut ou ne veut pas, qui lui convient ou ne fait pas son affaire. Depuis trois bonnes années, le pays attend d’aller aux élections pour choisir ses dirigeants et décider de son avenir. Aucun accent n’est mis sur le processus électoral, aucune priorité n’est accordée à l’organisation des élections, qu’elles soient de pure convenance ou d’essence démocratique avec des conditions de transparence et d’équité optimales. La transition a pour finalité, le retour à l’ordre constitutionnel, ni plus ni moins. On ne va pas réinventer la roue. Qu’elle prenne la dimension d’une refondation ou qu’elle se limite à expédier les affaires courantes, la transition reste la transition. On ne peut , en aucun cas, décréter la marche à suivre pour un peuple ni prétendre connaître mieux que tous ses aspirations profondes. Or, le sentiment qu’on a , est qu’aujourd’hui une classe au pouvoir a décidé de tracer une voie que chacun a le devoir sacré de suivre au rythme qui a été déterminé par elle, seule, déroule un agenda qui est un impératif pour tous, décline un programme qui est à prendre ou à laisser. Il n’est laissé de choix à personne en rien. Le régime de pensée unique qui ne permet pas la diversité d’opinions, interdit de contredire les dirigeants ou de s’opposer à leurs volontés est instauré et tenu de mains de fer aussi. Seuls les soutiens ont droit de parler et de manifester. On ne peut donc pas savoir s’ils sont les plus nombreux même si l’on se doute bien à en juger par les images des rassemblements des partisans du pouvoir que la majorité attend de se faire entendre, dans les urnes, à défaut de pouvoir le faire, battre le pavé. Quand l’heure du vote arrivera, chacun connaîtra sa véritable place, mesurera aussi son poids réel. Pour tous , l’heure de vérité aura sonné, car le vote ne ment pas, ne trompe pas. C’est pourquoi, il sera toujours fatal aux tricheurs et aux imposteurs qui en ont une grande phobie.
Bon dimanche, et souvenez-vous que l’on ne peut revendiquer d’être populaire ni légitime si l’on n’est pas passé par la case urnes. Vivement les élections avec les candidats autorisés et les candidatures permises, en ne confondant pas juge et partie comme on est tenté de le faire.