Monsieur le Président,
Vous avez demandé 2 ans, et vous en avez obtenu 3. Pourtant, il semble que cela ne suffise toujours pas. Ne cherchez pas à prolonger davantage votre mandat, car le peuple guinéen aspire à la stabilité et au respect des promesses faites. Souvenez-vous que chaque Guinéen est comme un de vos enfants, que vous ne voudriez jamais voir sacrifié pour des ambitions politiques.
La sagesse réside dans la capacité à savoir quand passer le relais. L’histoire se souviendra de vous comme un dirigeant qui a su mettre les intérêts de la nation avant les siens. Faites en sorte que votre transition soit un modèle pour les générations futures, en ouvrant la voie à des élections libres et transparentes. Votre héritage sera mesuré non par la durée de votre mandat, mais par la paix et la démocratie que vous laisserez derrière vous.
L’avenir de ce pays me préoccupe profondément, et il semble de plus en plus incertain. Comment pouvons-nous espérer un véritable développement quand un seul individu est capable de détourner des milliards sans qu’aucune action ne soit prise contre lui ? La dissolution du gouvernement en est une illustration claire : aucune poursuite n’a été engagée. Je voyais en vous l’homme capable de remettre notre pays sur les rails, car en tant que militaire, vous n’êtes pas lié par des alliances politiques qui vous forceraient à rendre des comptes. Contrairement aux hommes politiques, vous aviez l’opportunité de servir la nation de manière impartiale.
Mais hélas, ce n’est pas ce que nous constatons. Vous encouragez l’impunité, la médiocrité, et le favoritisme dans vos nominations. Un exemple frappant est l’actuel ministre de la jeunesse, qui a obtenu son poste pour avoir simplement créé le Front National pour la Défense de la Transition. Ce n’est pas du tout sérieux.
Le plus inquiétant, c’est que vous achetez désormais des consciences. Des artistes, des intellectuels insouciants sont enrôlés pour faire votre publicité, vous vantant comme un président indispensable et irremplaçable, alors que cela ne reflète en rien la réalité.
Cependant, malgré toutes ces inquiétudes, mon souhait le plus cher est de vous rencontrer en personne. Je désire vous exposer ce texte et partager directement mes réflexions avec vous. Toute personne qui m’aidera à établir ce contact avec vous me fera un immense plaisir.
Je conclus cet appel en réitérant mon espoir pour une Guinée meilleure, fondée sur la paix, la justice et la transparence. Ce n’est qu’en posant des bases solides que nous pourrons espérer un avenir prospère pour nos enfants.
Que la paix soit avec vous et avec notre chère nation.