Dr. Faya Millimouno: ‘’Que les États-Unis, la France prennent la parole pour…’’
Dans un communiqué en date du 6 janvier 2025, les États-Unis se disent inquiets que la Guinée n’ait pas respecté la date cible du 1er janvier 2025, pour le lancement de son processus de transition démocratique. Dans le même communiqué, ils appellent le gouvernement guinéen à entreprendre un processus transparent et inclusif qui fasse participer tous les Guinéens.
Réagissant sur cette actualité chez nos confrères de Nostalgie Guinée dans l’émission Africa 2015 ce mercredi 8 janvier 2024, Dr. Faya Millimouno a indiqué que c’est regrettable pour un pays qui se dit souverain, de se laisser sermonner par un autre, par rapport au non-respect de ses engagements.
‘’Nous appartenons à un village global. Mais quelque part, dans nos discours individuels ou collectifs, nous rappelons que nous sommes un pays souverain, nous sommes un pays indépendant. Mais, personnellement, j’en ai souvent marre qu’on ne pose le regard que sur autrui. Aucun pays n’a vocation à développer un autre. Un pays peut avoir des partenaires pour sauvegarder ses intérêts économiques, stratégies et autres, mais aucun pays n’a vocation à développer un autre. Le fait que nous envions de l’Occident ou de l’Orient, nous sommes devenus des gros bébés permanents qui pensons qu’autrui doit nous dire quelque chose à faire.
Quelque part, si on en est là, c’est parce que nous ne nous comportons pas comme des personnes mûres, comme des grandes personnes. On ne doit pas nous rappeler qu’on ne doit pas faire disparaître nos compatriotes, on doit bientôt de les sécuriser. On n’a pas besoin de nous rappeler que lorsqu’on prend un engagement, on doit le respecter. On n’a pas besoin de nous rappeler que quand on est au gouvernement, sa responsabilité c’est de sécuriser les gens. C’est de gérer très bien le fonds qu’on mis à votre disponibilité pour conduire les affaires publiques.
Que les États-Unis, la France prennent la parole pour parler de nous, c’est parce que nous ne nous comportons pas comme des personnes mûres, capable de se gérer de manière autonome. Pourtant, ça fait 66 ans, nous sommes, paraît-il indépendant, mais même pour manger, on attend encore autrui. Et parfois, ça nous confisque quand autrui prend la parole en parlant de nous, il place un mot qui n’est pas au bon endroit, on se met à parler’’, a-t-il fulminé.
CAMARA Mamadouba, pour Lerevelateur224.com.
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