Contre La sansure

UPG : Jacques et Mathos boxent toujours

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Depuis que l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG), fondée au début des années 90 par l’ancien premier ministre de transition (Janvier à décembre 2010) feu Jean Marie Doré, a rejoint l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) en 2020, un problème se pose pour la présidence du parti.

Devenue électoralement une force politique invincible, cette ANAD dirigée par Cellou Dalein Diallo, irréductible opposant d’Alpha Condé, a déjoué les plans du régime renversé par les forces spéciales du Colonel Doumbouya le 5 septembre dernier. Même déchu, de nombreux tenants de ce pouvoir, recyclés par le CNRD du Colonel Doumbouya ont continué la bataille contre Jacques Gbonimy, président légalement reconnu. Pour eux, la bataille qu’ils avaient entamée pour casser l’ANAD, en ramenant dans la mouvance certaines formations, comme l’UPG, devrait continuer. Et pour le faire, Me Jean Alfred Mathos doit être installé coûte que coûte aux commandes de ce parti.

Quelques mois seulement après l’accession d’Alpha Condé au pouvoir, toutes les formations politiques qu’il n’a pas pu dissoudre dans le RPG a-e-c ou qui n’ont pas voulu signer une alliance avec son parti dans le cadre d’une mouvance présidentielle, ont été repoussé dans l’opposition où elles ont retrouvé l’UFDG et Cellou Dalein Diallo. Ce front a forcé la tenue des législatives de 2013 qu’Alpha Condé a difficilement pu tricher.
Mathos veut faire plier Jacques

Aujourd’hui, selon un observateur, « avec le soutien du MATD, Mathos veut faire plier Jacques. Ils sont parvenus à le faire sortir de l’ANAD, mais ils n’arrivent pas à l’installer à la tête du parti. Normalement, si le droit était dit, respecté et appliqué, cette affaire ne se serait même posée. Car tout est en faveur de Jacques, qui dit avoir été obligé de porter « plainte à la justice« , en rappelant que « lors du premier rendez-vous le dossier avait été rejeté du fait que la procédure n’a pas été respectée. Au même moment, nous avons été convoqués par les sages de N’zérékoré et nous sommes allés« .

L’UPG a lutté avec l’UFDG et l’UFR contre la mouvance présidentielle d’Alpha Condé. Jacques Gbonimy n’est pas celui qui a tracé cette voie.

Jacques Gbonimy, président légal de l’UPG explique : « on a fait trois jours d’assises à N’zérékoré. À l’issue de ces assises, ils ont demandé à ce que je retire la plainte sans condition. Parce que les sages n’admettent pas les plaintes contre les gens, que les choses doivent être discutées entre frères en famille, mais en retour les sages ont exigé aussi que Mathos cède la présidence du parti et qu’il laisse cette affaire maintenant, que parce que trop c’est trop. C’est entre-temps que les sages ont demandé l’officialisation de tout ce qui a été dit, donc ils ont chargé le doyen Nawa Damey, l’ex ministre pour faire ces assises-là« .

Poursuivant, le président légal de l’UPG, souligne qu’à « notre retour ce dernier nous a reçus, à notre fort étonnement et pendant l’entretien, Mathos a insisté sur le retrait de la plainte, la condition était aussi qu’il laisse la direction du parti, mais il me demande d’être son vice-président. Et, si tel est le cas c’est que les engagements pris à N’zérékoré ne sont pas respectés. Cela veut dire que nous continuons avec notre plainte en justice et l’avocat est en train de suivre la procédure. Maintenant pour que le jugement soit fait, parce que les autorités sociales et morales n’ont pas pu trancher entre nous, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation non plus n’a pris aucune décision, donc il revient à la justice qui est la boussole de cette transition de trancher entre nous« .

Pour un commentateur, « la seule interrogation est de savoir si la Justice ne sera pas téléguidée par les nouvelles autorités au profit de Me Mathos« .

 

Brehim Ould MAHMOUD

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