Contre La sansure

« Oui à l’audit des centaines de partis politiques en Guinée, mais pas suffisant pour faire la refondation ou la révolution dans ce domaine » (*).

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C’est un bon exercice de faire l’audit des partis politiques, mais c’est très insuffisant si nous voulons faire une refondation ou une révolution dans ce secteur des partis politiques qui reste l’un des domaines qui freinent notre développement sociopolitique et économiques pendant ces 32 dernières années.

Si ce travail est bien fait par le MATD comme il se doit et cela en référence au portrait robot d’un vrai ‘’parti politique national institution’’ qui résiste au temps et aux hommes, aucun parti politique guinéen, parmi les 180 et plusieurs partis politiques agréés, ne répondra satisfaisant à 50% aux critères objectifs d’un parti politique.

Au lieu d’être des institutions fortes transversales dotées en ressources humaines et économiques suffisantes capables de renforcer la démocratie interne en leur sein et celle nationale, certains partis politiques n’ont même pas d’existence physique à travers des sièges, d’autres ne tiennent pas de réunions ordinaires ni de congrès pour faire l’alternance interne. D’autres se font financer illégalement ou de manière occulte, d’autres ont des militants et des représentants des structures locales appartenant à 90 % à une seule communauté ethnique D’autres encore ne participent même pas à des élections, d’autres n’ont pas de femmes dans leur bureau politique, d’autres ne font pas certifier leur compte par la cour des comptes, d’autres n’ont pas de preuves de formation citoyenne de leurs militants.

D’autres partis se sont transformés en véritable marchandise pour être vendable et rachetable avant chaque élection. D’autres font du nomadisme politique et de la fraude électorale leurs activités principales.

Par conséquent, il faut purement et simplement dissoudre tous les partis politiques actuels et promouvoir deux ou trois nouveaux grands et solides partis politiques qui seront de véritables institutions capables de construire notre unité nationale dans notre diversité et de qualifier notre démocratie.

Ainsi, au lieu des centaines de demande d’agréments par an, nos compatriotes vont plutôt créer des entreprises pour faire face au besoin de développement économique de notre Nation.

#FNDT, Mon devoir, ma patrie.

Keamou Bogola HABA
Coordinateur National du FNDT

Lire les commentaires de I. S. BALDÉ dans le prochain article

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