Contre La sansure

Un gouvernement d’union nationale et un CNT équilibré sont souhaitables en Guinée

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Dans notre article « Il Est nécessaire de refonder les forces Vives (Politiques Et Sociales) et les forces militaires et paramilitaires » (*), qui s’inspirait d’une tribune de Kéamou Bogola HABA, nous nous engagions d’écrire la suite aujourd’hui. Ce matin, c’est une autre tribune du même Kéamou B. Haba qui nous invite à faire d’autres propositions.
Dans sa tribune d’aujourd’hui, M. Haba, fondateur du Front national pour la Défense de la Transition (FNDT), écrit : « la pertinence des 10 points du chronogramme de la transition étant maintenant acceptée par tous, le débat sur le contenu innovant de la nouvelle constitution est le seul véritable dialogue qui devrait nous préoccuper en ce moment en Guinée, mais aussi la CEDEAO« .
Puis, il explique : « Et dans cette perspective, un véritable dialogue objectif, non partisan et dépassionné politiquement sur notre vision commune de l’avenir de la Guinée nouvelle à inscrire dans la nouvelle constitution n’aura lieu uniquement qu’après la dissolution des partis politiques car la question de la nouvelle constitution doit être un agenda National Commun. Ceci permettra à certains citoyens très militants de se libérer temporairement du poids et de l’influence parfois négative de leurs leaders politiques et partis politiques, pour analyser objectivement les propositions et les options sur la table pour faire la Refondation structurelle de notre système politique« .

Il termine sa réflexion en indiquant : « Nous demandons au médiateur de la CEDEAO qui nous visitera bientôt d’orienter sa mission et ses consultations élargies sur ce sujet d’intérêt collectif pour la Guinée et la CEDEAO, en lieu et place de perdre notre temps et nos énergies sur un débat trop partisan, qui vise en arrière plan la mise en place d’un gouvernement d’Union Nationale, dans le seul but de freiner ou ralentir le processus de la Refondation qui doit nous léguer cette transition de la dernière chance« .

Alpha Condé 1er président démocratiquement mal élu

Des Kéamou Bogola Haba, qui soutiennent la gouvernance de la junte du Colonel Mamadi Doumbouya, , il y en a aussi bien à l’intérieur qu’au sein de la diaspora. Mais ils sont une minorité négligeable, mais toxique. C’est d’abord de nombreux leader de partis politiques qui sont conscients que toute élection libre, inclusive et transparente mettrait fin à leur existence politique. De Lansana Kouyaté à X, Y et Z, en passant par Bah Oury, Dr. Faya Millimono, Dr. Ousmane Kaba, Siaka Barry etc., tous qualifiés de proches du pouvoir en place actuellement en Guinée, aucun d’entre eux n’a un poids sociopolitique comparable à ceux de Cellou Dalein Diallo (UFDG), Sidya Touré (UFR) et Ibrahima Kassory Fofana (RPG a-e-c) et leurs alliés.
La crise guinéenne, depuis toujours, est politique. Comme partout ailleurs. Mais ici, beaucoup moins que chez les autres, au lieu de trouver des solutions sociopolitiques, les gouvernants appliquent toujours la même recette : répression militaire sur les populations, avec un choix régional et ethnique. Le Général Lansana Conté, selon le RPG a-e-c, harcelait ses militants en Haute-Guinée. C’est sous ce régime (Lansana Conté) que la Commune de Ratoma a commencé à être le lieu des répressions barbares des troupes militaires et paramilitaires du pays. Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté ont continué sur cette lancée, pour passer à Alpha Condé, 1er président démocratiquement mal élu. Aujourd’hui, Mamadi Doumbouya continue ce sale boulot.

Les Kéamou Bogola Haba ne souhaitent pas la formation d’un gouvernement d’union nationale, pratiquement seule voie pouvant remettre le pays sur le bon et droit chemin de la refondation. Et ce n’est pas pour rien que nombre d’observateurs estiment que la formation d’un gouvernement d’union nationale et un CNT équilibré sont souhaitables en Guinée. Ce gouvernement devrait être issu des rangs de l’opposition aux méthodes du CNRD (notamment UFDG, UFR, RPG a-e-c), avec des ministres issus de chacun des deux camps.

Au niveau du CNT également, ce équilibre devrait être trouvé avec la nomination de Conseillers issus de ce groupe (notamment UFDG, UFR, RPG a-e-c) et de leurs alliés pour avoir un CNT de 149 membres. C’est-à-dire, 75 personnes choisies par le CNRD et ses alliés parmi les 81 membres de l’actuel CNT et les 6 autres membres formeront avec les 68 nouveaux conseillers issus des rangs désignés par UFDG, UFR, RPG a-e-c. Il faudrait également mettre en place des Conseils préfectoraux de la transition sur le même format pour que toutes les questions de la transition soient discutées au niveau local. Pour ne pas que tout vienne du laboratoire de Dr. Dansa Kourouma et des autres mains noires qui ont convaincu la junte de confisquer le pouvoir le plus longtemps possible.

Ibrahima Sory BALDÉ

(*) In. https://guinafnews.org/7745-2/ 

 

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