Au Niger, les Américains ont leur « favori » au cœur de la junte: général Moussa Salaou Barmou
La crise nigérienne née d’une guerre d’intérêts entre les grandes puissances, parce qu’il s’agit de cela, pourrait aboutir à une redéfinition du contexte géopolitique au niveau de la sous-région ouest africaine, principalement dans ce qu’on peut appeler désormais l’ancien pré-carré français.
Au moment où Paris se prête aux provocations des putschistes, après avoir échoué dans sa tentative de déstabiliser la junte en se cachant derrière une opération militaire par la CEDEAO contre le Niger pour restaurer « le président démocratiquement élu » Mohamed Bazoum, Washington plus pragmatique et plus subtile dans sa diplomatie opte pour le dialogue afin de normaliser la situation. Et au-délà, maintenir toujours sa position voire la renforcer dans ce pays très stratégique pour la lutte contre le terrorisme, et au détriment de son allié de l’OTAN qu’est la France.
Un autre facteur est celui qui consiste à ne pas laisser le Niger tomber dans l’escarcelle des Russes et leur force paramilitaire, Wagner comme c’est le cas au Mali voisin.
Oumar Kateb YACINE Président du think tank panafricain-progressiste,
Institut Afrique Émergente
yacinebah@gmail.com