La solution à la crise guinéenne viendra de ses fils et filles.
Il y a quelques jours, chaque entité que constituent les forces vives guinéennes a pu s’exprimer sans gêne face à YAYI BONI, le médiateur désigné de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest -CEDEAO-.
Dans l’attente de connaître la suite qui sera réservée au rapport du médiateur par l’organisation sous-régionale ; il y’a besoin de rappeler que le succès d’une mission de bons offices est tributaire de la volonté des belligérants de taire leur différend. Non plus, la qualité des talents d’un médiateur même doublée de sa volonté personnelle, aussi ne suffiront. Toute solution de sortie de crise réside d’abord, dans les prédispositions de chaque protagoniste de faire bouger les lignes.
Convaincu de cette évidence, il ne serait pas partisan de marteler que, indubitablement la solution à la crise guinéenne viendra de ses fils et filles. D’ailleurs, le plus grand avantage dans le cas guinéen est que, la profondeur des antagonismes qui divisent est connue. Les raisons du désaccord sont également connues. Si bien connues qu’elles alimentent toutes les causeries aux exhalaisons politiques: le chronogramme, la durée de la transition et les dossiers judiciaires.
Donc, face à une telle équation sans inconnue, quelque soit les extrêmes, les discours et actes peuvent constituer le ferment d’une entente.Il suffit que les camps en face décident de les prioriser et les incarner. Que les acteurs guinéens en désaccord sachent aussi, simplement faire la différence entre les raisons du désaccord. Et surtout, aient le courage d’attribuer à chaque raison sa vraie nature pour pouvoir ouvrir le boulevard d’un dialogue franc et sincère.
Pour ce faire, qu’il soit donné la chance à chaque raison d’être traitée selon sa nature. C’est-à-dire que, le chronogramme et la durée de la transition qui ont une nature politique, soient soumis à une thérapie politique et que,les dossiers judiciaires soient confrontés aux droits pour que force reste à loi. En y ajoutant la volonté ardente et le courage de chaque camp de jeter du leste, il est possible d’avoir une transition apaisée et réussie.
Mais faudrait-il que, chaque acteur concerné comprenne qu’une minute perdue en cette période est une minute de trop. Que chaque acte de défiance posé plonge la transition. Que chaque erreur et faute commises en cette période effrite l’espoir d’avoir une transition réussie. Il est donc temps que, chaque acteur concerné s’arme de patriotisme et relègue son égo au profit l’intérêt national, pour couper les vivres à la crise.