Cellou Dalein Diallo reçu par des responsables Afrique de l’Union européenne à Bruxelles
Ce matin, le Président de l’UFDG et de l’ANAD a eu des entretiens avec M. Berard Quentin, Directeur Afrique et Directeur général adjoint du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) assisté de ses collaborateurs M. Richard Young, Chef de la division Afrique et M. Delgado Cristobal, Responsable politique Guinée et Mauritanie, Division Afrique de l’Ouest.
Satisfait de ces entretiens, le leader de L’UFDG et de l’ANAD a écrit sur sa page : « au cours de nos entretiens, nos interlocuteurs n’ont pas manqué d’exprimer les préoccupations de l’UE face à la recrudescence en Guinée des violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales telles que la liberté d’association et de manifestation.
Même si certaines aides, comme l’aide budgétaire, restent suspendues, jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel, les projets et programmes en cours d’exécution avant le coup d’Etat continuent d’être financés par le FED et l’UE apportera toute son assistance technique et financière au processus électoral si elle est sollicitée et si la volonté d’organiser des élections libres, transparentes et inclusives existe réellement.
En ce qui concerne les termes de la Transition, l’UE soutiendra, selon nos interlocuteurs, toute décision prise par la CEDEAO ».
Gouvernement d’union nationale
À Conakry, son Conseiller politique, Abdoulaye Bah, ancien détenu politique sous Alpha Condé interroge : « depuis combien de mois ce gouvernement nous propose l’ouverture d’un cadre qui n’aboutit jamais ?« . Et il répond : « il y a deux manières d’accéder au pouvoir. C’est par les armes ou par la voie des urnes. Comme le CNRD a décidé de prendre les armes pour déloger le dictateur, il doit partager le pouvoir acquis par les armes« .
Pour lui, « dès le début, on a faussé la trajectoire. On devrait mettre en place un gouvernement d’union nationale. Avec ça, il n’y aurait pas eu de manifestations ni de dialogue parce que le pouvoir illégitime conquis par les armes est partagé entre les guinéens. Cela allait nous mener vers le retour à l’ordre constitutionnel en organisant les élections (…) Un gouvernement d’union nationale est la seule solution pour sortir la Guinée de la transition. Sinon, on ira toujours de manifestation à manifestation. Pourtant, nous devons être capables de régler nos problèmes et organiser des élections inclusives pour le bonheur des guinéens« .
Mais de l’avis d’un analyste politique, « c’est de la base au sommet qu’il devrait avoir des pouvoirs partagés entre les deux camps. Celui du CNRD et de ses mouvements politiques et organisations sociales et l’autres camp sera celui de l’UFDG/ANAD, du FNDC-Politique, du RPG AEC, de la CORED, chacun et ses alliés. Plus concrètement, que du quartier au CNT et au gouvernement, en passant par les districts, communes et conseils régionaux, que ce soit une parité dans leurs compositions. La CEDEAO va applaudir et la communauté internationale va nous aider avec les financements adéquats. Et deux des secteurs où les gens doivent faire des efforts pour cette refondation, c’est la Magistrature et les forces armées et paramilitaires. Une République ne peut être démocratique si ces deux entités sont au service du pouvoir. Surtout la Justice…« .
Mamadou S. Fadi DIALLO
N.B.
Les propos de M. Abdoulaye Bah ont été recueillis par visionguinee.info (https://www.visionguinee.info/abdoulaye-bah-un-gouvernement-dunion-nationale-est-la-seule-solution-pour-sortir-la-guinee-de-la-transition/)