AU SOMMET D’ACCRA, LE MALI RISQUE TRÈS GROS ET LA GUINÉE DEVRAIT SE PRÉPARER.
Tout porte à croire que dimanche prochain, lors du sommet des chefs d’États de la CEDEAO, le Mali du Colonel Assimi Goïta pourrait subir des sanctions sévères s’il s’en tient à une transition dont la durée n’est pas acceptée par l’organisation sous-régionale. Un sommet des chefs d’États membres de l’UEMOA (Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest, dont le Mali est membre) se tiendra en marge de celui de la CEDEAO pour harmoniser leurs positions.
Selon le site sénégalais dakaractu.com, « en prélude au sommet extraordinaire de la CEDEAO, la Conférence des chefs d’État de l’Union monétaire des États de l’Afrique de l’Ouest se réunira à Accra le même jour (…) cette rencontre vise à harmoniser les positions des États membres de l’Union économique dont fait partie le Mali.
Le site dakarois précise que « les travaux qui seront dirigés par le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, devraient porter sur tous les cas de figure, surtout que si le Mali devait être sanctionné économiquement, il appartiendrait à l’UEMOA de l’appliquer. Mais le dernier mot reviendra à la CEDEAO qui a déjà annoncé les couleurs lors du sommet des présidents au mois de décembre ».
Dakaractu rappelle que lors de leur dernier sommet, « les chefs d’État avaient exigé le respect du calendrier électoral fixant les élections présidentielles et législatives au 27 février, sous peine d’infliger au Mali de nouvelles sanctions courant janvier 2022 ».
Conakry va-t-elle comprendre ?
Les conclusions du sommet d’Accra seront très scrutées dans les cercles du pouvoir en Guinée. Conakry va-t-elle comprendre qu’elle a tout à gagner à dérouler son chronogramme pour la transition devant mener à des élections crédibles et inclusives ?
Pour un commentateur, « les maladresses des autorités maliennes ne vont pas aider leurs homologues de Conakry. En demandant une transition de seulement 6 à 9 mois, en expliquant les raisons, la CEDEAO aurait été un peu attentive à leur chronogramme. Maintenant, ils vont exiger au Colonel Doumbouya et à ses camarades un chronogramme de 12 à 15 mois, allant de novembre dernier, date de la formation du gouvernement. Les Américains, l’Union européenne et les Nations-Unies soutiennent la CEDEAO dans ce sens.
Brehim Ould MAHMOUD
(*) dakaractu.com