Boni Yayi invité par la CEDEAO à « continuer à engager les autorités et à assurer la pleine mise en œuvre de la transition »
Au sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à Addis-Abeba en marge du 36 ème sommet de l’Union africaine, le CNRD et son gouvernement ont été rappelé à l’ordre.
Le communiqué final indique, au point 12, que Umaro Sissoco Embaló, président en exercice et ses homologues ont décidé de rappeler aux autorités guinéennes « le calendrier de transition consolidé de 24 mois couvrant les dix (10) domaines prioritaires pour les autorités de transition élaboré conjointement« .
À cet effet, souligne le communiqué, au point 13, « la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a appelé le gouvernement de transition à respecter l’esprit de l’accord signé entre la CEDEAO et la République de Guinée le 21 octobre 2022 à Conakry portant création du Comité conjoint de suivi et d’évaluation, et à s’abstenir de toute action unilatérale risquant de porter atteinte à l’esprit de collaboration des deux ».
Puis, au point 14, « la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a exhorté les autorités guinéennes à mener un dialogue national inclusif avec tous les acteurs politiques et à garantir la sécurité et la liberté de tous les participants et a instruit le président de la Commission de la CEDEAO d’accompagner le processus« .
Et, en fin, au point 15, le communiqué informe que « la Conférence des chefs d’État et de gouvernement a chargé le Médiateur et la Commission de la CEDEAO de continuer à engager les autorités et à assurer la pleine mise en œuvre de la transition« .
16,
Les choses sérieuses vont commencer
Pour un analyste politique, « maintenant, les choses sérieuses vont commencer. Espérons que le médiateur Boni Yayi, qui est libéré par les élections législatives dans son pays, qui ont marqué le retour de sa formation politique sur le terrain et à l’Assemblée nationale, va assurer sa médiation de façon normale, sans se faire influencer par le CNRD et son gouvernement« .
Poursuivant, cet analyste politique estime qu’il faudrait envisager la mise en place « d’un gouvernement d’union, d’un CNT équilibré et la mise en place de conseils régionaux, communaux et de quartiers équilibrés. D’une part, ceux qui ont pris part au Cadre de dialogue et de l’autre, ceux qui étaient absents du fait qu’ils voudraient un véritable cadre de dialogue. Si cela est fait, nous aurons une bonne transition et les problèmes, y compris les crimes de sang et économiques vont trouver des solutions justes. Le pays pourrait sortir du labyrinthe dans lequel Alpha Condé et son régime l’ont mis« .
Khady THIAM
Collaboration B. O. MAHMOUD