Samedi dernier, dans le cadre de l’Assemblée générale de l’Ufdg, le président de la formation politique, la plus importante dans le pays, a indiqué que son combat c’est pour que la Guinée soit une ‘’société démocratique, où le droit du peuple de choisir ses dirigeants au niveau local, au niveau législatif, au niveau de l’exécutif, sera respecté. C’est très simple. Vous avez vu ce qui s’est passé récemment au Ghana et au Sénégal, qui sont des pays exemplaires en matière de démocratie.’’ (*)
Dans des propos rapportés par visionguinee (*) Cellou Dalein Diallo a précisé: « Nous voulons que notre pays soit comme ça, qu’il y ait l’alternance par les urnes, qu’il y ait l’accession au pouvoir par les urnes, avec des élections transparentes et crédibles, pour que le peuple puisse choisir ses dirigeants et le sanctionner par les urnes, si nécessaire, sans la violence, sans la discrimination, sans le tribalisme que nous connaissons. Nous voulons que notre pays soit comme ça. Et ça, nous devons mener le combat.’’
Poursuivant, il a souligné: « la victoire sera de notre côté. Les Forces vives ont lancé un mot d’ordre après avoir fait le constat que tous les engagements pris par la junte, au moment de la prise du pouvoir, ont été violés. On a abattu plus de 60 jeunes qui tentaient d’exercer un droit inscrit en bonne place dans la charte de la transition que la junte avait élaborée et qu’elle a jurée de respecter à travers son chef (…) l’UFDG, en tant que membre de l’ANAD et des Forces vives, doit contribuer à cette lutte pour satisfaire les exigences. Nous voulons demander le départ de la junte parce qu’il n’a respecté aucun engagement« .
« …une transition civile qui va organiser les élections… »
Le président de l’UFDG et de l’ANAD a également mentionné que: « Il faut que vous soyez prêts. Il ne s’agit pas d’exercer de la violence, il ne s’agit pas de casser des voitures, il ne s’agit pas d’agresser des usagers ou des riverains de la route. Il s’agit de montrer qu’on n’est pas contents et qu’on exige que la junte rende le pouvoir à une transition civile qui va organiser les élections et restituer au peuple le droit de choisir ses dirigeants avec la diligence que la crise actuelle requiert« .
Si certains des adversaires des Forces vives ont vu dans ce discours « une invite pour organiser des manifestations qui seront matées par le pouvoir qui va autoriser ses forces militaires et policières « , un observateur de la scène politique guinéenne, lui, trouve que « Cellou Dalein n’a pas fait d’appel à des manifestations violentes… Mais cette stratégie n’est pas la bonne. Ils croient que la communauté internationale roule pour Doumbouya et son gouvernement. Même la France, quoique l’on dise, ne le fait. Ce qu’elle veut, tout comme l’Union européenne et les Etats-Unis, ce sont des propositions concrètes pour arriver à des élections inclusives et transparentes« .
Pour cet observateur, « appeler des manifestations toujours étouffées dans le sang, ce n’est pas bon. Depuis Alpha Condé et ses forces spéciales commandées par Colonel Mamadi Doumbouya, cela a été démontré lors de la lutte contre le referendum illégal et, par la suite, lors du hold up électoral de la présidentielle d’octobre 2020. Cellou et d’autre parlent de ce gouvernement de civils pour organiser des élections… C’est insuffisant. Il faut préciser que ceux qui voudront se présenter à ces élections et ceux qui ont dirigé la transition devraient quitter l’armée et les autres corps, en commençant par tous les membres du CNRD, plus précisément Mamadi Doumbouya, président de la transition… ils n’ont qu’à former leur politique et compétir au même titre que les autres. Ils disent qu’ils sont populaires, alors ils ne devraient pas avoi peur des élections libres, inclusives et transparentes… Les forces vives doivent faire des propositions de sortie de cette transition à travers un mémorandum soumis à la Cedeao, avec copies au CNRD, son gouvernement, son CNT, aux membres du G5 Guinée. C’est plus efficace que ces manifestations« .