Contre La sansure

« C’est en participant au Cadre de dialogue que les forces vives pourront infléchir les positions du CNRD et de leurs soutiens ».

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Hier, à l’assemblée générale de l’UFDG, le responsable des Fédérations de l’intérieur du parti, Cellou Baldé, a invité « humblement le colonel Mamadi Doumbouya à prendre son téléphone, appeler le président Cellou Dalein Diallo et le président Sidya Touré, organiser leur retour paisible en République de Guinée dans la sérénité et dans la paix ».

S’adressant au tombeur d’Alpha Condé, il a notamment dit : « mon colonel, rien n’est encore tard, il faut comprendre que l’ANAD et l’UFDG qui ont combattu le troisième mandat illégal et illégitime, sont des partenaires naturels du CNRD dans les conditions normales. Il ne faut pas que des politiciens de circonstance qui pensent qu’à l’image de 2010, les élections pourront être transférées à quelqu’un par le CNRD, ce n’est pas possible ».

Il a également souhaité que le Président du CNRD fasse « en sorte que le peuple de Guinée se retrouve et discute sur comment conduire la transition. On l’invite à libérer les prisonniers politiques et d’opinion, ceux qui sont en train de dire au colonel Doumbouya que les élections auront lieu en République de Guinée en excluant les principaux partis auxquels les guinéens font confiance, ils n’aiment ni le CNRD ni la République de Guinée ».

Mamadou Cellou Baldé, ex député uninominal de Labé.

 

Pour lui, le Cadre de dialogue qui a démarré le 24 novembre dernier n’en est pas du tout un. Il explique : « dans notre pays, on aime amuser la galerie, parce que dans notre pays, on aime la fuite en avant et parce que dans notre pays maintenant, le débat c’est le dialogue. Le dialogue pour quoi faire? Dans notre pays, il y a des acteurs et des partis politiques qui au lieu de mobiliser leurs militants, au lieu d’organiser des assemblées générales, au lieu d’organiser des réunions, au lieu d’animer ce qu’ils ont appelé leurs partis politiques et que nous appelons partis cabines téléphoniques, ils préfèrent s’ériger en mouvements de soutien du CNRD, qui n’en a pas besoin. Parce que le CNRD a dit et réitéré qu’il n’est candidat à aucune élection. Et donc, il n’a pas besoin de mouvements de soutien. Il n’a pas besoin d’activités de soutien, mais en dépit de tout ça, des acteurs politiques en manque de repère qui sont habitués au partage de per diem, des cafés et pauses déjeuner ne nous laissent pas tranquilles. Ils ne font que bourdonner dans nos oreilles. Ils ne parlent pas d’eux mêmes, parce qu’ils n’ont ni sièges, ni projets de société encore moins de militants”.

Mais pour un commentateur, « que ce soit eux de l’UFDG et leur coalition ANAD, le RPG AEC et ses alliés, tout comme l’UFR et les siens, ils auraient dû être au lancement des travaux du Cadre de dialogue. Tout le monde, surtout la communauté internationale était là-bas. Et tous, notamment la Cedeao et les États-Unis leur ont dit l’importance de participer à ce cadre de dialogue, dont ils sont les demandeurs. Ce dialogue, le CNRD et ses alliés ont tout fait pour l’empêcher. Alors pourquoi Cellou Dalein, Sidya Touré et les dirigeants du RPG AEC refusent-ils d’aller dialoguer. Ce n’est pas au Colonel Doumbouya de créer les conditions pour leur retour au pays. Les résolutions de ce dialogue feront qu’ils reviennent sans être inquiétés. Ce dialogue, la Cedeao est présente avec son Médiateur Boni Yayi, comme requis par ce trio. Pourquoi ne pas aller expliquer les problèmes là-bas plutôt qu’à demander au Colonel de faire ceci ou cela« .

Pour sa part, dans une tribune (*), Mamy Keïta estime que « c’est ce climat de suspicion et de méfiance qui caractérise la tumultueuse relation que l’on observe malheureusement entre les nouvelles autorités du pays déterminées à tourner pour toujours la page de la mal gouvernance et une frange d’acteurs politiques et de représentants de la société civile dont l’attitude peu réceptive du vaste programme de refondation de l’Etat mis en œuvre par le CNRD sous le leadership du Colonel Mamadi Doumbouya, constitue le principal point d’achoppement entre ces protagonistes ».

Reste maintenant à savoir si le trio ANAD, RPG AEC va se décider à rejoindre les autres autour de la table du dialogue.

 

Brehim Ould MAHMOUD

(*) https://guinafnews.org/vouloir-une-chose-et-son-contraire-par-mamy-keita/

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