Contre La sansure

C’est maintenant qu’il faut aller au dialogue, pas après…

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Lundi dernier, sous le titre « Les Forces Vives Réelles Doivent Aller Au Dialogue, Mais Se Retirer Si … » (*) nous estimions que le Trio ANAD, RPG AEC et FNDC-Politique tout comme le FFSG devrait prendre part au Cadre du dialogue. Cela, parce qu’une « lecture simple du projet de Termes de références pour les travaux du Cadre de dialogue inclusif inter-guinéen, que le gouvernement compte organiser du 24 novembre au 15 décembre 2022, devrait convaincre les forces vives réelles de prendre part à ce dialogue, comme elles l’avaient fait le 27 juin dernier, mais se retirer si celui-ci n’abordait pas les sujets portant sur leurs revendications. À elles de démontrer, avant le début du dialogue, la nécessité d’identifier les parties au dialogue plutôt que la formation de groupes thématiques »

Il y a quelques heures, le trio de partis politiques et leurs alliances, qui dominent incontestablement les facilitatrices,  paysage sociopolitique guinéen, notamment l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et le RPG AEC de l’ex président Alpha Condé, renversé par le coup d’État du Colonel Mamadi Doumbouya, s’est de nouveau réuni, s’est réuni suite à l’invite faite par les États-Unis aux forces vives de prendre part aux travaux du Cadre de dialogue. Dommage qu’ils n’aient pas saisi cette occasion pour aller discuter de leurs dix exigences autour de la table du Cadre de dialogue, comme le leur ont assuré aussi bien le Premier ministre Bernard Gomou et les facilitatrices, par la voie de leur porte-parole, Dr. Makalé Traoré.

Ce n’est pas en boycottant les rencontres organisées par les autorités de la transition que Cellou Dalein Diallo, ses partisans et leurs alliés du trio ANAD, RPG AEC et FNDC-Politique arriveront à faire accepter le CNRD et son gouvernement de changer de méthode, de mettre fin au contrôle du pouvoir judiciaire, C’est en allant les affronter dans les forums de discussion, les tables du dialogue. Et rendre compte de ces dialogue, discussions et autres échanges par voie de presse et non le contraire.

Les affaires judiciaires dans lesquelles ont engagé les autorités guinéennes contre certaines personnalités ne visent en réalité que Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, possibles vainqueurs de toute élection présidentielle et législative. Et dans une très moindre mesure Sidya Touré de l’UFR. C’est dans le cadre du dialogue qui se tiendra du 24 novembre au 15 décembre 2022 que le harcèlement judiciaire contre eux aurait dû être discuté. Leurs avocats ne devraient-ils poursuivre les autorités guinéennes devant des juridictions guinéennes et de la Cedeao pour les tracasseries dont ils sont victimes ?

C’est maintenant qu’il faut aller au dialogue et y entrer par la grande porte pour évoquer des sujets portants sur la recomposition du CNT, la formation des CNT régionaux, communaux, de districts et de quartiers ce, pour avoir une représentation plus réelle à tous les niveaux. Ainsi, la transition ne concernerait pas seulement que de dirigeants de petites formations politiques et sociales, en commençant par Lansana Kouyaté, son parti et sa coalition, en passant par les Bah Oury, Faya Millimono, Ousmane Kaba, Keamou Bogola Haba du FNDT, etc., qui entourent le CNRD, et font tout pour empêcher des élections inclusives et transparentes, qui seront gagnées sans aucun doute par le trio ANAD, RPG AEC et FNDC-Politique.

Si le Trio ne participe aux travaux du Cadre de dialogue, dont ses membres sont les demandeurs, la faut n’incombe qu’au gouvernement et à ses facilitatrices. Avant de fixer les dates et même de définir les termes de référence, ils auraient dû solliciter la collaboration de ce groupe et celui du FFSG  pour le travail de préparation. C’est ce que devrait comprendre les américains et les fonctionnaires de l’Union africaine en tourisme en Guinée avec toutes les facilités désirées. Reste maintenant à savoir si la Cedeao va accompagner les autorités guinéennes dans ce forcing du CNRD, comme l’ont fait Assimi Goïta du Mali et Mahamat Déby du Tchad.

Une chose est sûre. c’est maintenant qu’il faut aller au dialogue, pas après.

 

Ibrahima Sory BALDÉ

(*) https://guinafnews.org/les-forces-vives-reelles-doivent-aller-au-dialogue-mais-se-retirer-si/

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