Contre La sansure

Cherté du prix du transport, de dédouanement, rareté de la clientèle: zoom sur l’enfer des importateurs de véhicules

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L’importation et la commercialisation des véhicules d’occasion restent de plus en plus prisées par les citoyens de Conakry. Des parcs automobiles sont visibles un peu partout dans les différents quartiers de la capitale. Mais les importateurs disent rencontrer assez de difficultés non seulement dans l’importation, mais aussi dans la vente de ces véhicules de « seconde main ».

Trouvé assis seul devant son parc automobile avec un visage crispé, Mory Nabé, importateur de véhicules d’occasion a expliqué quelques difficultés auxquelles les importateurs de véhicules font face.

Mory Nabé

« Actuellement, le transport, le dédouanement, tout a augmenté. Et quand nous aussi on met tout ça sur le prix de la vente, les clients nous discutent beaucoup et ils ne payent pas. Ils disent que c’est trop chère. D’habitude, on vendait deux à trois véhicules dans la semaine ou dans le mois. Mais actuellement, tu peux faire deux mois, trois mois, sans vendre un seul véhicule. Pour le moment, on n’a pas eu un  accompagnement de la part de l’État, mais quand même on a fait des assises avec tous nos amis qui importent des véhicules dans ce sens, mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu un accompagnement », a-t-il laissé entendre.

Abordant dans le même sens, Mohamed Salim Guirassy, un autre vendeur de véhicules d’occasion rencontré au quartier Yimbaya Manguéboungny se dit confronté à un manque criard de clientèle. Il se plaint également de la cherté du transport et de dédouanement au Port Autonome de Conakry.

Mohamed Salim Guirassy

«Avant, chaque un mois, on pouvait vendre trois à quatre véhicules. Mais actuellement, on peut faire deux à trois mois sans vendre même un seul véhicule. Au niveau du transport des véhicules aussi, ce n’est pas facile. Avant, les petites voitures étaient à 300, 400 ou, au maximum 500 Euros. Mais à l’heure là, le transport d’un car, on peux aller jusqu’à mille Euros. L’autre difficulté, c’est au niveau du dédouanement. Avant, on payait 3 millions à 4 millions pour les petites voitures ( Nissan Almeira, Peugeot 306 ou Mercedes). Mais actuellement, on peut payer jusqu’à 9 millions à 9 millions 500 mille GNF», a-t-il fait savoir.

Mohamed Salim Guirassy invite donc l’État et les compagnies de transport de les accompagner, en diminuant le prix du dédouanement et les taxes liées à l’importation.

«Il n’y a pas eu de réduction de la part de l’État. Au temps de Mamadi Doumbouya là même, on a augmenté le dédouanement jusqu’à 75%. Nous, avec les syndicalistes et les transitaires, on a parlé beaucoup. Nous demandons à l’État de diminuer le dédouanement. Nous demandons aussi les compagnies de transport de diminuer les taxes. Sinon, c’est très difficile pour nous », a lancé notre interlocuteur.

 

Abdourahmane Pilimini Diallo

pour Siam-magazine.com

 

In. https://siam-magazine.com/339

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