Création du Cadre de dialogue : Rafiou Sow estime que « le CNRD est dans sa logique de tromper le peuple de Guinée ».
Après Abdoul Sacko du Forum des Forces sociales de Guinée et Dorah Aboubacar Koita, président de la jeunesse Cedeao-Guinée, qui ont commenté la création du Cadre de dialogue inclusif par le Colonel Doumbouya, Président de la transition guinéenne, Rafiou Sow, président du Parti du renouveau et du progrès (PRP) annonce que son parti estime que ce nouveau Cadre n’apporte rien de nouveau par rapport à ce qui prévalait avant, avec le Cadre de concertation.
Précisant que la position de sa formation politique n’est pas celle de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), dirigée par Cellou Dalein Diallo, Rafiou Sow Croit que « les gens ne comprennent pas la position des forces vives opposées à la gestion du CNRD et de ses alliés civils, à peine 5 pour cent des Guinéennes et Guinéens. Il ne faut pas aller pour simplement aller. Nous sommes responsables et conséquents ».
Pour lui, « nous voulons dialoguer avec le CNRD et les partenaires techniques et financiers comme observateurs ; avec la CEDEAO dans son rôle de facilitateur. Nous n’allons pas donner du crédit à leur cadre de dialoguer mensonger pour dissuader la CEDEAO à prendre des sanctions. Le CNRD est dans sa logique de tromper le peuple de Guinée et les chefs d’États de la CEDEAO« .
Il informe que l’ANAD se réunira « jeudi prochain pour convenir d’une position commune« . Le bloc formé par l’ANAD de Cellou Dalein Diallo, la CORED de Mamadou Sylla, le FNDC-Politique de Sidya Touré et le RPG AEC va-t-il se fissurer avec la création de ce Cadre de dialogue qui ressemble trop au Cadre de concertation qu’il avaient majoritairement boycotté ?
De l’avis d’un analyste politique, « Doumbouya aurait dû solliciter le concours de Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo, Mamadou Sylla et Saloum Cissé pour le RPG AEC avant de mettre en place ce nouveau cadre. Ce qui lui permettrait de démontrer sa bonne foi et sa disponibilité à tout mettre en œuvre pour le retour à l’ordre constitutionnel. En tout cas, les guinéens veulent les sanctions ciblées contre les militaires et leurs familles, les membres du gouvernement et leurs familles et ceux du CNT et leurs familles. Aujourd’hui, c’est eux le problème dans notre pays ».
Mamadou S. Fadi DIALLO