Contre La sansure

Le CNRD va-t-il encore pouvoir dribler la CEDEAO ?

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Hier soir, à la télévision nationale, l’information à la UNE a été l’annonce de la création d’un cadre de dialogue inclusif par le Colonel Doumbouya. Pour certains commentateurs proches des forces vives, « il faut se demander, une nouvelle fois, si le CNRD va-t-il encore dribler la CEDEAO ? » .

Pour Dorah Aboubacar Koïta, président de la jeunesse CEDEAO Guinée, « nous le savons tous que la survie d’une nation en transition militaire passe impérativement par le dialogue permanent et requiert que du sommet à la base tous soient portés par le même combat et la même détermination pour un pays vertueusement gouverné, réconcilié avec lui même et apte à écrire de nouvelles pages de son histoire.

Face donc à la situation sociopolitique délétère que nous traversons, ce cadre de dialogue inclusif qui vient enfin d’être institué et que nous avons tant réclamé est incontournable. C’est pourquoi, nous nous réjouissons de sa mise en place et formulons le souhait qu’il soit un cadre sérieux et transparent et non une instance de manipulation de l’opinion.

Toutefois, la coïncidence de la mise en place de ce cadre et le sommet de la CEDEAO qui se tiendra au siège des nations en marge de la 77ème session de cette organisation mondiale et qui connaîtra certainement la participation du PM s’apparente à une ruse déguisée car nous avons encore les souvenirs du dialogue tape à l’œil du PM BEAVOGUI tenue le 27 juin dernier et à la veille d’un autre sommet de la CEDEAO.

Dorah Aboubacar Koita, président de la jeunesse Cedeao-Guinée

Qu’a cela ne tienne, nous ne cesserons jamais de rappeler l’impérieuse nécessité de dialoguer sérieusement et sereinement pour trouver des solutions pérennes aux problèmes guinéens et aplanir nos divergences sur l’orientation et la conduite de cette transition. En ce qui nous concerne à la Société Civile nous attendons de ce cadre de dialogue inclusif une tribune d’écoute des uns et des autres, une tribune où chaque acteur guinéen se sent appartenir à la nation ».

Côté forces politiques opposées au CNRD, les commentateurs ne se pressent. Ce qui fait dire à un commentateur « qu’ils ne veulent pas mal paraître aux yeux de la communauté internationale et du Médiateur de la CEDEAO. Maintenant, pour ne pas tomber dans le piège du CNRD et de ses alliés, ils doivent aller à cette table du dialogue et formuler là-bas les changements nécessaires comme faire de ce cadre, une institution permanente et indépendante, avec des observateurs du G5 (CEDEAO, Nations-Unies, Union européenne, États-Unis et France« .

De l’avis d’un analyste politique, « la CEDEAO doit être plus ferme avec le CNRD, comme elle a été avec la junte malienne. S’il le faut, elle doit prendre des sanctions sévères contre le CNRD, le gouvernement et le CNT parce que c’est à ce niveau que les choses bloquent. Faute de le faire, Doumbouya et ses collaborateurs, surtout les civils, finiront de compliquer la situation pour créer les conditions d’affrontements importants« .

 

Brehim Ould MAHMOUD

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