Contre La sansure

CRIEF : Dr Ibrahima Kourouma rejette en bloc les faits de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite

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Les débats se sont ouverts ce mercredi 22 janvier 2025 dans le procès de l’ex ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation et l’ex DAF du département devant la chambre de jugement à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières.

Il était 11 heures 55 mn, quand Dr Ibrahima Kourouma et Mohamed V Sankhon ont été invités à la barre par la Cour. Les deux ont comparu, l’un en chemise africaine, et l’autre en boubou. Tous portaient des lunettes claires aux yeux.

L’avocat de la partie civile a sollicité un renvoi du dossier pour lui permettre de lire et comprendre le dossier et les pièces qui l’accompagnent pour mieux défendre les intérêts de l’Etat guinéen, mais en vain. La Cour a décidé de l’ouverture des débats. Mohamed V Sankhon est autorisé à s’asseoir. Ibrahima Kourouma est resté à la barre pour répondre aux premières questions du juge.

Est-ce que vous reconnaissez les faits de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite qui vous sont reprochés ? a interrogé Yaghouba Conté.

« Non, monsieur le président », a répondu le prévenu. L’ex-ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a ensuite rappelé qu’il n’a connu l’administration publique qu’entre 2011 et 2021 en étant ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation de janvier 2011 à février 2017 et ministre de la ville et de l’aménagement du territoire de septembre 2017 au 5 septembre 2021.

Le juge a posé une autre question relativement à ses attributions en tant que ministre. Ibrahima Kourouma a répondu qu’il coordonnait les activités et était l’ordonnateur principal du budget du département. Il veillait également à ce que les choses se passent de la manière la plus régulière.

Yaghouba Conté a aussi demandé l’avis du prévenu sur la non justification de l’utilisation qui a été faite des montants : plus de 232 milliards 109 millions, plus de 225 milliards, d’un côté et plus de 154 milliards GNF de l’autre comme consigné dans l’ordonnance de renvoi.

Le prévenu a commencé par regretter le fait que le rapport de l’inspection d’Etat qui fait état de ces chiffres n’ait jamais fait l’objet de contradiction. Il a ensuite fait remarquer que ce n’est pas à lui en tant que l’ordonnateur principal du budget de justifier les dépenses, mais plutôt les services techniques en l’occurrence le pool financier du ministère.

Par rapport aux faits d’enrichissement illicite, le juge a demandé au prévenu les biens immobiliers dont il dispose. L’ex-ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a cité deux maisons, toutes comportant deux chambres salons et douches. Une, chez lui à Beyla et l’autre qu’il est en train d’acheter à Lambandji à coût de 600 millions de francs guinéens.

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