Dans un bref communiqué la CEDEAO a annoncé le retour à Conakry, la semaine prochaine pour la suite de sa mission, du Médiateur de la crise guinéenne, Dr. Thomas Yayi Boni, ancien président du Bénin.
Contrairement à la fois dernière où la délégation de l’organisation ouest-africaine n’avait pas pu rencontrer les représentants des forces vives, cette fois-ci il semblerait que ce sera le cas.
La question qu’il faudra se poser est de savoir la composition de cette délégation des forces vives, car il y a deux groupes. Ceux qui accompagnent le CNRD du Colonel Doumbouya, qui sont regroupés au sein du Forum pour une transition apaisée, au sein de laquelle il y des grands noms de la scène politique guinéenne, comme l’ancien premier Ministre Lansana Kouyaté, Dr. Faya Millimono, Dr. Ousmane Kaba, etc. Près d’une centaine de formations politiques et d’organisations de la société civile, mais qui ne peuvent pas mobiliser comme l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, l’UFR de Sidya Touré et le RPG a-e-c, l’ancienne mouvance présidentielle.
Avec le FNDC, dont la dissolution est contestée, l’UFDG, l’UFR et le RPG a-e-c et leurs alliés sont les véritables forces sociales du pays. La Communauté internationale, dont fait partie la CEDEAO. Colonel Mamadi Doumbouya et certains leaders de partis politiques, lors du lancement du Cadre de concertation l’ont indiqué.
Dr. Yayi Boni et sa délégation d’experts sauront-ils trouver les bonnes voies pour faire baisser la tension ? Pour un commentateur, « le succès ou l’échec de la transition dépend plus des forces vives guinéennes, notamment de l’UFDG, l’UFR et le RPG a-e-c et leurs alliés. C’est à eux de savoir convaincre le CNRD, pris en otage par son entourage de profiteurs et magouilleurs qu’il est possible de réaliser une transition démocratique et apaisée d’ici février 2024« .