Moi qui avais cru terminé avec le système d’Alpha CONDÉ après avoir écouté le communiqué du CNRD lu par son président, Président de la transition guinéenne, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, je me rends compte quelques mois durant 2021 que c’était une mise en scène.
Ce discours rassembleur, poignant et démocratique était du tape-à-l’oeil afin de bien asseoir son plan de transition.
Ainsi, j’adresse cet article à tous et toutes, Guinéennes et Guinéens d’ici et d’ailleurs pro démocratie, patriotes et défenseurs des droits de l’homme et de la femme de sauver cette transition en refusant systématiquement le projet que mène et continue de mener le CNRD depuis son accession au trône par un coup d’État militaire qui a endeuillé des familles, qui consiste à ralentir le retour rapide à l’ordre constitutionnel ou pire, s’éterniser au pouvoir.
N’acceptons pas de tomber dans le piège du CNRD. Il pense pouvoir tromper tous et toutes, Guinéennes et Guinéens d’ici et d’ailleurs avec un contenu de transition large et ambiguë.
Personnellement, j’ai commencé à interpeller la junte militaire sur la durée de la transition depuis les consultations avec les forces vives de la nation au Palais du peuple après sa prise du pouvoir par les armes.
Je vais vous dire ci-dessous ma farouche opposition à la manière dont le CNRD conduit cette transition :
Dès le mois de septembre 2021, mois pendant lequel que la junte militaire a accédé au trône, elle a refusé de se prononcer clairement sur la durée de la transition ;
Après avoir adopté la charte de la transition unilatéralement, mais toutefois, qui stipule en son article 77, que la durée de la transition est fixée en commun accord avec les forces vives de la nation (partis politiques, sociétés civiles et organisations faitières) et le CNRD viole cet article et fixe la durée avec ses soutiens minoritaires et ombreux, d’une durée de 36 mois soit 3 ans.
Malgré toutes les alertes faites par la CEDEAO sur la durée de la transition de 6 mois au départ, jugée déraisonnable, elle a finalement proposé 24 mois, durée proposée aussi par le FNDC et bon nombre d’acteurs importants du pays. La junte militaire n’entend pas renoncer à ses 36 mois préalablement fixés, il accepte les 24 mois de la transition mais décide que la date du départ soit le 01 janvier 2023. Avec cette date du départ, il a plus de 36 mois que lui-même avait proposé.
Et depuis janvier 2023 jusqu’aujourd’hui août 2023, aucune action sérieuse n’a été posée par celui-ci menant au retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Le CNRD de par son Président, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA nomme Dr Dansa Kourouma à la tête du Conseil National de la Transition CNT, un Monsieur très critiqué par le peuple de Guinée et les acteurs sociopolitiques du pays parce que tout simplement, il avait accompagné le projet suicidaire de 3e mandat d’Alpha CONDÉ en
2020 et a toujours démarché pour ses propres fins ;
Mamadi DOUMBOUYA, le vendredi 31 décembre 2021 limoge Madame la ministre de la justice et garde des sceaux, Madame Fatoumata Yari SOUMAH pour insubordination parce qu’elle a décidé de suivre la règle sur le choix des magistrats devant siéger au Conseil Supérieur de la Magistrature, nomination de son Secrétaire Général ainsi que son cabinet.
Précision importante : Madame YANSANÉ a essayé de sauver son honneur. Car, le sieur Gaoual a accusé le mari de la Dame d’avoir plaidé et négocié son poste de cheffe de cabinet.
Le CNRD crée la CRIEF, une chose que personnellement j’ai saluée. C’est une Cour qui est compétente pour juger les crimes économiques. Connaissant les dirigeants Guinéens et la corruption active, j’ai salué sa création. Mais, à peine créée, on constate que c’est un règlement de compte. Elle ne respecte quasiment pas les procédures légales. C’est qui veut dire qu’elle viole systématiquement les règles du code de la procédure pénale. Certains ministres et hauts cadres qui ont servi le pays au moment du feu Général Lansana CONTE, au défunt régime d’Alpha CONDÉ, c’est le cas de Kassory FOFANA et Cie arrêtés, emprisonnés par cette cour.
Au contraire, tous les autres qui soutiennent silencieusement, voire même publiquement les militaires ne sont et seront inquiétés par cette cour. Tous les hauts cadres qui rappellent la junte d’emprunter le chemin du retour rapide à l’ordre constitutionnel se voient déguerpis de leurs maisons et privés de libertés. Certains sont en exil forcé à cause de cela notamment Cellou Dalein DIALLO dans l’affaire Air Guinée. Sidya TOURE est en exil forcé aussi. Mais, n’est pas inquiété par cette cour
Le CNRD refuse catégoriquement de publier sa liste nominative et de déclarer ses biens. Ils exercent tous, sans avoir déclaré leurs biens. Par conséquent, le peuple de Guinée ne connait non seulement qui avec qui compose le CNRD mais ne connaît non plus la fortune de tel et tel gouvernant à son actif à la prise de fonction. ✓Le CNRD depuis son arrivée le 05 septembre 2021 à date, il a comptabilisé plus de 20 morts selon le FNDC dans la capitale guinéenne précisément sur l’axe Hamdallaye -Kagbélin. Et autres victimes dans l’intérieur du pays. Les présumés coupables sont libres tandis que les familles des victimes ainsi que tous les acteurs sociopolitique réclament justice mais jusque-là, aucune enquête sérieuse, aucune justice n’a été faite ;
Le CNRD conduit la transition avec preuve d’incompétence, de l’arrogance, de l’affairisme et du mépris systématique des acteurs sociopolitique du pays:
– Sur l’arrogance : c’est le cas de la réponse non diplomatique et arrogante que le PM et Colonel Amara Camara ont adressée à l’ex Président de la Conférence des Chefs d’État de la CEDEAO et Président de la Guinée Bissao en l’occurrence Monsieur Umaro Sissoco Embaló ;
– Sur l’affairisme et l’incompétence : intègre le directoire des institutions ou bien le gouvernement de la transition ainsi que le CNT, toute personne qui jure sur le Coran ou la bible selon sa conviction religieuse devant le Colonel Mamadi DOUMBOUYA et son CNRD de le servir et non servir la Guinée et les Guinéens.
Le CNRD, à sa prise du pouvoir par un coup d’État qui a endeuillé plusieurs familles de la garde présidentielle du défunt régime, a tenu un discours poignant, rassembleur et convainquant avec la célèbre phrase « LA JUSTICE, EST LA BOUSSOLE ».
Mais, la boussole a perdu son chemin depuis le limogeage de Madame Fatoumata Yarie SOUMAH et jusqu’aujourd’hui, les Guinéennes et Guinéens se demandent quand est-ce- qu’elle va rebrousser chemin et suivre désormais le chemin de la justice, du respect des principes démocratiques et la volonté du peuple de Guinée ;
Le CNRD avec son projet toxique, s’acharne, stigmatise et s’en prend aux voix dissidentes notamment le FNDC qui a combattu farouchement et gagné contre le 3e mandat d’Alpha CONDÉ et les Forces Vives de la Nation dont font partie l’UFDG et l’UFR. Aujourd’hui, avec sa décision de dissoudre le FNDC, les leaders de ce mouvement dont je suis membre, toutes autres personnes qui s’affilient à ce dernier et plusieurs autres acteurs de société civile sont activement recherchés par la junte militaire. D’ailleurs, les leaders du FNDC (Foniké, Billo et Ibrahima) ont été emprisonnés et libérés la nuit du 10 au 11 mai 2023. Mais toujours dans le collimateur de la justice parce qu’elle est téléguidée par Charles Wright, Garde des Sceaux et son patron Président de la transition le Colonel Mamadi DOUMBOUYA. Ces leaders et toutes les voies dissidentes, leur simple faute est de ne pas être associés au projet toxique du CNRD et d’avoir décidé de dénoncer ses actions antidémocratiques ainsi que de le pousser à céder pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Le CNRD, pour bien exécuter son plan d’action s’en prend aux acteurs politiques les plus potentiels des prochaines élections présidentielles notamment Cellou Dalein DIALLO et Sidya TOURÉ. Tous, déguerpis et se voient leurs maisons retirées sous prétexte qu’ils occupent un domaine public, et l’une (Cellou) mise à sac pour construire une école moderne à Dixinn en moins de 3 mois et l’autre (Sidya), donnée au profit du ministère de la culture, le bureau des Droits d’auteur. Ce qui est plus écœurant, la junte militaire fait toutes ses actions pendant que les politiques avaient saisi la juridiction compétente pour prouver leurs droits réels de propriété.
Les tractations policières et condamnations sans jugement continuent leur salut sous le CNRD. Mamadou Baïlo DIALLO alias Guidho Fulbhè et Cie sont détenus depuis plus de 10 mois maintenant sans qu’ils ne bénéficient d’un procès ni d’être entendus devant un tribunal criminel ou délictuel. Car, on ignore de quoi même ils sont poursuivis. Tout ce qu’on connait, c’est que Guidho Fulbhè vu que c’est lui que je connais bien à travers Facebook, est un faiseur de vidéo live sur Facebook et TikTok pour dénoncer l’injustice, conseiller et conscientiser les Guinéens en général et Peulhs en particulier de prôner le développement, la justice, l’humanitaire et surtout investir au Fouta dans tous les secteurs : éducation, agriculture, élevage et tant d’autres.
Sur le coté politique, il a lutté pour que les élections soient transparentes en Guinée. Mais, elles ne le sont jamais en Guinée jusqu’aujourd’hui, il n’a pas caché son militantisme pour l’UFDG et par la suite, se battre pour qu’un Peulh soit au pouvoir suprême. Être militant dans un parti politique est un droit reconnu à tous. C’est pourquoi, j’invite tous les défenseurs des droits de l’homme de signer la pétition ouverte sur le site (www.mesopinions.com) afin d’amener les autorités guinéennes d’ouvrir un procès public, juste et équitable pour le respect des droits de Guidho Fulbhè et Cie.
Pour terminer, j’ai la ferme conviction que c’est le toit qui a changé sinon, le bâtiment est toujours le même. Comme j’ai l’habitude de dire, c’est de l’Alpha sans Alpha. C’est-à-dire c’est juste Alpha CONDÉ qui a été enlevé à la tête du pays, sinon, nous vivons avec les personnes qui servaient Alpha CONDÉ et c’est le même système mafieux et antidémocratique.
Bonus, je me poserai ces questions suivantes :
À quand le retour à l’ordre constitutionnel ?
À quand la boussole du CNRD retrouvera son chemin de la justice ?
À quand la fin de cette traque des leaders sociopolitique qui refusent de s’associer avec le projet toxique du CNRD ?
À quand le citoyen guinéen peut être libre dans ses opinions politiques et sociales ?
À quand la junte arrêtera de réprimer les manifestants qui réclament justice et respect des principes démocratiques et dénoncent leur cri de cœur ?
CNRD vous avez déçu les Guinéennes et Guinéens pro-démocraties, patriotes au Rouge Jaune Vert.
Chères lectrices et chers lecteurs si vous avez des réponses à ces questions, elles sont les bienvenues.
Vive la justice pour que vive la Guinée.
@Maza LeGuinéen DIALLO
Jeune activiste engagé pour la cause citoyenne
Juriste d’affaires junior et militant de la démocratie