Contre La sansure

Une preuve suffisante qui prouve que le sport n’est pas une priorité en Guinée pour les autorités. (*)

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Depuis le 05 septembre dernier, date de renversement du président déchu, le PRAC (comprenez ainsi svp), la Guinée vit une transition militaire.

A l’entame de cette celle-ci, le colosse du palais Mohamed V, accompagné de tout son équipage, a entrepris une démarche qu’on a tous saluée en espérant que tout le monde dans son domaine serait touché. Hélas ! L’espoir suscité, s’est regrettablement converti en désespoir habituel de nos gouvernants pour le monde sportif national.

Le géant président militaire qui a initié des rencontres d’écoute et d’échange avec les groupements intérêts du pays, n’a malheureusement eu aucun regard pour le monde sportif. Pire, personne dans son entourage n’a pensé aux sportifs.

Tout le monde ou presque aura été reçu, écouté, sauf le monde sportif qui traverse, lui aussi des moments très difficultés sur tous les plans. Même si ceux qui ont été entendus et nous autres non entendus, on continue tous à se plaindre des mêmes maux, la logique aurait voulu que le mouvement sportif dans son ensemble soit aussi reçu et entendu par celui qui suscite de l’espoir d’un vrai changement chez la majorité des guinéens. Non ! Hélas ! La famille sportive n’aura eu jusqu’ici que ses gros yeux braqués sur les audiences accordées aux artistes, comédiens, bref aux autres. Sachez que le monde sportif vit et fait partie de ceux qui font bouger le pays positivement.

Je voudrais dire ici à qui de droit, qu’il y a des fédérations sportives nationales qui ont plus de onze ordres de missions non signées, des primes pour leurs équipes non payées et autres situations à régler dont les fruits vont directement à leurs protégés et jusqu’aux familles de ces derniers. Le monde sportif manque d’infrastructures, mêmes celles de base, on s’en plaît toujours dans un pays qui tend à fêter ses 64 ans d’indépendance et où la bauxite et autres richesses du sol, sont des dons de la Dame nature et à compter partout.

On aurait aimé, nous aussi mouvement sportif guinéen, rencontrer le géant président pour lui faire savoir, les problèmes et les difficultés auxquels fait face notre milieu. Hélas ! Ni le patron de notre transition à la guinéenne, moins encore son entourage, nul ne pense à nous jusqu’ici. Pourtant, il y a des fédérations sportives nationales qui font honneur au pays en remportant des titres continentaux sous le tricolore national, mais dont pour la plupart des athlètes tirent le diable par la queue.

Je précise que depuis 1992, à en croire mes sources, l’Etat guinéen ne met aucun rond dans le football local (championnat et coupe nationale). Le ballon rond circule sur le plan local, Oui, mais c’est grâce aux mécènes et ceux qui acceptent de se saigner à blanc à cet effet.

Certes, sous la transition, un important montant (argent) avait été dégagé pour la participation du Syli national à la CAN 2021, mais sauf que, il est à savoir qu’une équipe nationale comme on l’appelle sélection nationale ne peut pas développer le football dans un pays. Au contraire, c’est plutôt la réalisation des infrastructures sportives et le financement des compétitions locales qui pourront aider à l’Émergence du sport national.

 

Hamidou kibola,

Journaliste sportif, administrateur général du site Africasport.org.

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